Le local: étude anthropologique d’un cas
(Medrissa ouest algérien)
The local: anthropological study
of case (Medrissa western Algerian)
Mots clés: Le local, Médrissa,
anthropologie, population, famille, femme, jeunesse, société, changement social.
Key words: local,
Medrissa, anthropology, population, woman, family, youth, society, social
change.
L'anthropologie et la démarche anthropologique (l'étude de l'être humain, la réflexion sur l'humain dans sa variété et son unicité) ont un fort potentiel d'utilité et de coopération, dans les interventions de santé, dans le domaine social et celui du travail, par la participation aux efforts de compréhension des processus sociaux et identitaires, des changements familiaux, sociaux et culturels, des relations sociales, du fonctionnement des institutions sociales, politiques, religieuses, de l'évolution ou de la permanence de certaines valeurs fondamentales. Limitant son objet, "le local peut être considéré comme une aire culturelle au sein de laquelle les différents groupes sociaux trouvent leur meilleur lieu d'expression".
Dans notre étude sur le petit village de
"Medrissa" (Ouest Algérien), nous avons analysé les principaux traits
qui caractérisent cette société, en se basant essentiellement sur trois
éléments fondamentaux: la famille, la femme et les jeunes, et en utilisant une
méthode anthropologique ou ethnologique qui est "l’observation
participante" complétée par des entretiens avec la population de ce
village.
Summary
Anthropology and the anthropological step (the study
of human, the reflection on the
human one in its variety and its uniqueness) have a strong potential of utility
and co-operation, in the
interventions of health, the social one, the fields of work, by the participation in the efforts of
comprehension of the social processes
and identities, of the social, cultural and family changes, of the social relations, the work of the
social, political, religious
institutions, of the evolution or the permanence of some fundamental values.
Limiting its object, "the local can be regarded as a cultural surface
within which the various social groups find their best place of
expression".
In our study on this small village "Medrissa" (Western Algerian), we could emphasize the
principal features which characterize this society, while basing ourselves
primarily on three fundamental
elements: the family, the woman
and the youth, and by using an anthropological or ethnological method which is
"the participating
observation" supplemented by conversations with the population of this
village.
Introduction
medrissa est majoritairement constitué de nomades venus du sud, les zughba,
fraction de la grande tribu de beni hillal, au 12eme siècle
après j.c, environ 1170 selon Ibn
khaldoun. Ces nomades conservaient à leur arrivée, et même
actuellement, alors qu'ils sont devenus sédentaires, une grande partie des
comportements culturels, linguistiques et vestimentaires de leurs ancêtres
orientaux; les Arabes Hillaliens[i].
Ancienne unité politique et administrative dans le passé colonial, le village
constitue, encore aujourd'hui, une entité vivante qui compte actuellement
environ 15000 habitants, offrant la base d’une étude anthropologique importante
dans la mesure où elle permet
l’éclaircissement d’un certain nombre de traits caractéristiques et de
faits qui tissent la trame de la vie quotidienne de la société. "Une des
particularités des organisations tribales, au Moyen-Orient comme en Afrique ou
ailleurs, est en tous les cas que le vocabulaire de la parenté - réelle et /ou
fictive - se combine et parfois se superpose à celui de la politique pour
exprimer droits, loyautés et obligations dans les relations interpersonnelles
et entre groupes" (R. Bocco, 1995).
Les
traditions et les pratiques tribales persistent de nos jours, surtout lorsqu'il
s'agit de positionnements à prendre. "En d’autres termes, une tribu ne
peut prendre le pouvoir, ne peut se sédentariser que si elle est dotée de la
Açabiya[ii]"
(A. Megherbi, 1971). Car le politique se tisse souvent sur des réseaux de
parenté et s’exprime par des termes de lignage, les rapports de parenté sont
souvent imbriqués au sein du politique, et chaque fois qu’il y a des élections,
des conflits ou des positionnements, c’est à la force de la tribu,
"Açabiya", que l’on fait appel.
La famille
"La famille
était, en Algérie, comme dans l'ensemble du Maghreb, une famille élargie,
plusieurs couples vivaient avec leurs enfants. On pouvait trouver 3, 4 ou 5 couples, ou même plus, ayant
chacun 8 à 10 enfants. Ainsi certaines familles élargies comptaient 40 à 60
personnes" (M. Boutefnouchet, 1980).
La famille actuelle à
Medrissa est devenue ces dernières années, et de plus en plus, une famille
(ménage) restreinte, voire même nucléaire, car le nombre de couples vivant dans
la même maison ne dépasse pas 1 ou 2 couples. On trouve des cas exceptionnels,
où trois couples vivent ensemble (le père et ses deux enfants mariés) souvent à
cause de la crise du logement. En fait, malgré cela, la famille Medrissienne
actuelle (la famille restreinte), garde des rapports et des liens avec la
famille élargie, ou dite encore "famille traditionnelle" (M.
Boutefnouchet, 1980).
"La vie
quotidienne est marquée, au niveau de la cellule familiale, par l'utilisation
d'une technologie évoluée dans le domaine électroménager: l'ancienne génération
n'a connu ni le réfrigérateur, ni la machine à laver, ni la télévision, ni même
parfois le poste radio, ou le poste cassette ou autres instruments de foyer ou
de loisir… De plus en plus, les
familles algériennes exigent l'installation de téléphone pour pallier à
l'isolement social et à l'éloignement géographique" (M. Boutefnouchet,
1980).
En ce qui concerne
l'habitat, le changement est constaté dans le type d'habitation ou la typologie
de l'habitat. Auparavant les gens vivaient sous la tente, mais avec la
sédentarisation qui s'est accentuée avec la colonisation et plus
particulièrement pendant la guerre de Libération nationale et depuis
l'Indépendance, ce type d'habitat a changé (il a presque disparu de la vie des
habitants de la région): on habite dans des bâtisses construites en dur (de la
pierre et de la terre) avec des toitures en zinc ou en tuile: ce type, appelé
"traditionnel", se compose d'un "haouch" cour, autour de laquelle sont réparties les pièces
de l'habitation, souvent, les ouvertures (portes et fenêtres) donnent sur le
"haouch".
Actuellement, on
utilise de nouveaux matériaux de construction, parpaing, brique, béton armé,
dalle… ce qui donne des constructions différentes de celles qui existaient dans
le passé, des constructions avec des couloirs, des ouvertures sur l'extérieur,
fenêtres et balcons. "La maison en parpaings, de un à trois niveaux,
avec technique de poteau-poutre et de la dalle. A la
base, le garage ou local pour une activité éventuelle; au sommet, les fers
d'attente pour prévoir l'avenir. Un tel modèle est en rupture avec la pratique de la cour centrale
traditionnelle, et perd les qualités isothermiques de la pierre et de la terre.
Mais il est spacieux, et bien construit, comporte des ouvertures, et répond aux
conditions de confort qu'exigent les femmes rurales d'aujourd'hui" (M.
Cote, 1996).
La femme
Dès l'indépendance,
la femme algérienne est devenue un élément actif dans le développement
national. Cette femme, dans le passé proche, menait une vie caractérisée par la
misère et l'analphabétisme, qui ne lui a permis aucun épanouissement. Le
développement et la modernisation ont offert aux femmes des possibilités et des
rôles nouveaux, mais ont également sapé leurs ressources traditionnelles.
"Ainsi la femme algérienne, grâce à un contexte socio-économique, socio-politique et socio-psychologique
créé par la situation de l’indépendance
nationale, s’est trouvée engagée dans un chemin d’évolution qu’elle n’a
eu qu’a emprunter" (M. Boutefnouchet, 1980).
Auparavant la
majorité des femmes à Medrissa ne sortait pas de chez elle que pour des cas
majeurs, des raisons précises et ponctuelles. Selon certaines traditions à
l'époque, et même actuellement, la femme ne travaille pas en dehors de son
domicile. Actuellement les choses
ont changé, et la femme peut sortir, aller au bain maure "hammam", à
l'école quand elle est jeune et à l'université, visiter des proches, aller à la
clinique ou chez le médecin, et même faire des voyages toute seule, elle a une
certaine liberté par rapport au
passé.
"L'éducation de
la fille est devenue un droit et un devoir pour les parents, sans parler des
cas exceptionnels, la fille fréquente l'école comme le fait le garçon, même en
zone éparse. L'exemple de l'école
"Bouaza Khaled" (zone éparse), où le nombre de filles dépasse
le nombre de garçons (âge réparti entre 6 et 12 ans), sur 39 élèves, il y avait
23 filles et 16 garçons seulement[iii]".
La situation nouvelle
de la femme est marquée par un saut qualitatif et quantitatif dans l'évolution vers
le salariat. Le travail rémunéré de la femme est devenu, ces dernières années,
une nécessité, pour qu'elle puisse "aider" financièrement ses parents
ou son mari, pour les femmes veuves ou divorcées, une nécessité pour nourrir
leurs enfants et subvenir à leurs besoins. Il existe un nombre important de
femmes qui travaillent à Medrissa, dans l'administration, l'éducation, la
santé, et d'étudiantes à l'université (dans plusieurs universités nationales).
Si la tradition interdit à une femme "de bonne famille" d'exercer une
activité rémunérée, au contraire la communauté reconnaît à une femme privée de
ressources, comme un statut de compensation, un droit au travail qui lui
confère la dignité de chef de famille. Reste à signaler qu'une famille où l'épouse,
la fille ou la sœur travaille, n'est pas considérée comme famille débarrassée
de ses structures traditionnelles. Dans le village de Medrissa, la femme pauvre
et privée de ressources est, souvent, soutenue par la famille ou les gens
charitables du village, surtout dans des occasions telles que le
"Achoura", "l'Aïd", "le Ramadan" et "le
Ochour[iv]"
après les récoltes.
Les jeunes
"La jeunesse
reste dans l'imaginaire populaire et savant un vecteur de changement, de
révolutions et de mutations, cette idée, renforcée par les contextes
socio-politiques arabes et algériens, peut prendre l'aspect d'un changement et
d'évolutions mais aussi, et en même temps, un sentiment de peur, d'angoisse et
de défi pour les adultes et la société algérienne" (K. Rarrbo, 1995).
La plupart des jeunes
de Medrissa, comme ceux de toute l'Algérie d'ailleurs, ont le sentiment d'être
délaissés, sans faire l’objet de la moindre préoccupation de la part de la
société et des responsables "pouvoir", que se soit dans "les
champs politiques, sociaux ou scientifiques" (Rarrbo, 1995). Certains
disent que le manque de moyens et l'absence d'infrastructures nécessaires pour
se cultiver le corps et l'esprit sont à l'origine de cette angoisse que vit une
partie importante de la jeunesse de Medrissa. "Le jeune attend alors du milieu qu'il lui permette de
se développer, de s'exprimer et de s'émanciper sans que les entraves d'un
contrôle social rigoureux lui
soient imposés" (M. Boutefnouchet, 1980).
De nombreux jeunes
que je connais, ou avec lesquels j'ai eu des entretiens, sont d'un certain
niveau intellectuel (3eme AS) ayant échoué à leur baccalauréat, et même des
universitaires avec des diplômes de licence ou d'ingéniorat, et d'autres encore
sans niveau scolaire ni diplôme:
ils se trouvent tous sans travail (mais soutenus par leurs familles).
Avant de citer
quelques exemples, je dois rappeler par ce paragraphe la situation générale des
jeunes; "exclus précocement du système scolaire, sans aucun contact avec
les réalités de la vie économique moderne qui n'est pas le bazar et le
trabendo, installés dans un équilibre précaire, où entre une certaine
marginalité, le jeu de la solidarité familiale de plus en plus ténu, le
recours à la délinquance ou
l'engagement dans le cercle infernal de la toxicomanie et de la violence…N'oublions
pas les étudiants et les diplômés de la formation professionnelle qui, après
plusieurs années d'études, se retrouvent au chômage" (B.A. Bensalem, 1997)
. Le cas de la majorité des jeunes de Medrissa ne fait pas exception à ce que
nous venons de citer, surtout en matière de chômage . "En bref, si le
chômage à l'état pur existe comme réalité, une partie importante de la jeunesse
concernée passe son temps en recherche du travail, en simulation de travail, ou
en exercice d'un travail parallèle ou délinquant" (M. Boutefnouchet,
1980).
Mohamed L., 21 ans,
me raconte son histoire avec le chômage: "après avoir échoué au bac, je me
suis trouvé sans travail et sans occupation quelconque, j'ai essayé de trouver
un travail, mais ils m'ont dit que je suis trop jeune et que je dois satisfaire
mes obligations de service militaire; je n'ai trouvé de solution que dans la
formation professionnelle à Tiaret (chef lieu de wilaya situé à 70 km au nord
de ce village), mais avec le manque de moyens (argent) et l'éloignement du
centre de formation, j'ai renoncé, étant donné que je suis pauvre, mon père
sans travail, n'arrive même pas à me payer les frais du transport (160 DA pour
un voyage aller et retour), la vie est devenue très difficile, tellement que
les parents ne peuvent même plus répondre au minimum des besoins de leurs
enfants, Allah prendra soins de nous[v]".
Kadda, 27 ans,
ingénieur en génie civil, a formulé des demandes pour toutes les institutions
compétentes qu'il connaît, il a contacté même des entreprises privées, «mais
pas moyen, pour décrocher un poste de travail dans ce bled, il te faut
"des épaules[vi]" et
même de larges épaules, la jeunesse algérienne subit une violence d'ordre
politique et social, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les
riches de plus en plus riches[vii]".
Dans l'Algérie
d'aujourd'hui, les souhaits et les aspirations les plus simples de la jeunesse
se résument, le plus souvent, dans le rêve d'un travail, de faire des voyages,
de faire des projets d'avenir pour mieux vivre, et de loger dans un habitat
digne. D'autres jeunes perçoivent un salaire dans le cadre du "filet
social" (2500 DA) en échange de petits boulots, mais l'argent ne suffit
même pas pour acheter un pantalon ou un paquet de cigarettes, selon la plupart
d'entre eux.
Peut-être que je n'ai
parlé jusqu'à maintenant que de jeunes chômeurs car "le chômage des jeunes
est plus durable, plus important, en bref plus structurel que celui des autres
catégories" (A.B. Bensalem, 1997) . Mais il existe d'autre jeunes, peu
nombreux, et qui ont réussi dans leur vie, soit par un poste de travail qu'ils
ont pu avoir, ou par leurs propres efforts pour construire leur avenir. Cette
"possibilité est celle des activités parallèles, comme celles qui
fleurissent sur les marchés,
orientées vers la revente des produits de première nécessité à caractère
spéculatif, ou des produits rares importés le plus souvent" (M.
Boutefnouchet, 1980).
"Mustapha",
a tenté sa chance au delà des frontières nationales, il fait la navette entre
l'Algérie et la Turquie, il fait "le trabendo", d'où il apporte des
vêtements ou des objets qu'il revend en Algérie (plus particulièrement à
Medrissa), il a pu même acheter un véhicule tout neuf .
"Tami" avec
un autre jeune, ont eu un magasin (boutique) pour des habillements et articles
de couture, ils arrivent à gagner leur vie dignement et ils ont pu faire des
économies pour l'avenir, en prévisions de mariage, ou autres.
Mais ce qui est
désolant, c'est que certains jeunes, ne dépassant pas les 20 ans, s’adonnent à
la drogue et aux boissons alcooliques; en discutant avec quelques uns parmi eux
(03 jeunes: B, M, K), ils ont répondu qu'ils faisaient cela à cause de
problèmes. Toujours selon eux, les
problèmes sont multiples, de famille et de chômage surtout, et ils n'arrivent
pas à les surmonter. En demandant qu'est ce qu'ils ont fait dans leurs études,
ils m'ont répondu tous: qu'est ce qu'on peut faire avec des diplômes de
chômage?, K a quitté l'école en 6ème année (fondamentale) après le décès de son
père, B et M, quant à eux, en 9ème année.
La
famille, régie par des coutumes anciennes consacrant l'immobilisme, l'autorité
de chef de famille, l'inégalité, se trouve en contact avec de nouvelles idées,
la force des habitudes, la nécessité, font qu'elle (la famille) subsiste, le
plus souvent, dans ses formes anciennes.
La
situation de la femme a changé, elle est devenue un élément actif dans le
développement national, elle a bénéficié d’un certain privilège et d’une
certaine liberté par rapport au passé proche.
La
régression économique, les problèmes de l'agriculture, les problèmes familiaux
et autres, ont eu des impacts négatifs sur la population de la région et plus
particulièrement sur les jeunes de" Medrissa" qui se sont trouvé dans
le désespoir, et qui ont dû constater qu'il n'y a pas de rapport entre
scolarisation et emploi. Ces jeunes ont essayé de s'en sortir par le recours
aux activités de type "trabendo".
Entre
modernité et traditions, le village continue à exister, et sa population
s’adapte de plus en plus à de nouvelles situations. Nous constatons sans cesse
une combinaison, un équilibre entre éléments venus du passé et emprunts
récents, cela est dû, à mon avis, à plusieurs facteurs économiques, politiques,
sociales et culturels, qui se sont imbriqués les uns dans les autres pour
conduire cette société de Medrissa à son état actuel.
Bibliographie
BENSALEM Bachir Aziz, 1997, La jeunesse, une dynamique
de population. Dans: "Actes
des journées d'études, population,
société et développement en Algérie", Alger.
BOCCO Riccardo, 1995, Asabiyat tribale et états au
Moyen-orient, confrontations et connivences. Dans: Monde Arabe,
Maghreb Machrek. N°147. Janvier-Mars 1995.
BOUTEFNOUCHET Mostefa, 1980, Système social et
changement social en Algérie, OPU, Alger.
COTE Marc, 1996, Pays, paysage, paysans d'Algérie,
édition CNRS, France.
MEGHERBI Abdelghani, 1971, La pensée sociologique
d’Ibn Khaldoun, SNED, Alger.
RARRBO Kamel, 1995, L'Algérie et sa jeunesse, marginalisations sociales et désarroi
culturel, édi. L'Harmattan, France.
[i] Cela
n’empêche pas l’éventualité de
métissage entre ces derniers et les populations berbères existant avant leur
arrivée
[ii] Açabiya
= "solidarité de corps": c'est la solidarité et le lien social fondés
sur des liens de sang "ansâb", réels ou imaginés.
[iii] Enquête de terrain, le 21. 02. 2002.
[iv] Le "Ochour" est le dixième (1/10eme)
de la récolte que doivent donner les fellahs aux pauvres, dicté par la "chariâ" islamique.
[v] Entretien,
Août 2002
[vi] Des connaissances sur lesquelles on pourra
compter pour avoir un poste de travail,
réaliser un projet ou
accéder facilement à un service quelconque, plusieurs facteurs d’appuis sont
imbriqués pour favoriser ce type
de pratiques.
[vii] Entretien
réalisé le24 août 2002