Montero López, P., Barroso Benítez, A., 2003, Perception de l’image corporelle chez les enfants, les adolescents et les jeunes aveugles et handicapés visuels. Antropo, 4, 35-44. www.didac.ehu.es/antropo


Perception de l’image corporelle chez les enfants, les adolescents et les jeunes aveugles et handicapés visuels

 

Body image perception in blind and visual disabled children, adolescents and young people

 

Pilar Montero López, Azucena Barroso Benítez

 

Unidad de Antropología. Dpto. de Biología. Facultad de Ciencias. Universidad Autónoma de Madrid. Madrid 28049. Espagne. E-mail: pilar.montero@uam.es

 

Mots clés: Image Corporelle, auto-perception de l’image corporelle, Indice de Quetelet, enfants, adolescents, alimentation, handicapés visuels.

 

Key-words: Body image self-perception, Body Mass Index, food comsumption, children, adolescents, young, , blind, visual disabled.

 

Résumé

La consommation d’aliments et la composition corporelle ont eté étudies dans un échantillon de 299 enfants, adolescents et jeunes completement aveugles ou handicapés visuels d’âges compris entre les 8 ans et les 25 ans.

L’objetif de cette étude est d’estimer le degré de satisfaction de ces enfants avec leur poids et leur image corporelle et son influence sur leur comportement alimentaire. Les variables  étudiées sont:

1. Indicateurs anthropométriques de l’état nutritionel: Indice de Quetelet ou Indice de Masse Corporelle (IMC).

2. Valoration de la consommation  alimentaire à travers  d’ènquetes de frequence de consommation d’aliments: ‘Food Frequency Questionary’ (FFQ).

3. Degré de  satisfaction avec l’image corporelle.

Les résultas obtenus sont les suivants: environ le 6% (N=20) de l’échantillon presentent des valeurs de IMC au-dessous  de celles correspondant au poids normal, le 51% (N=152) ont un poids normal, le 19% (N=56) ont des valeurs correspondant à surpoids et  le 24% (N=71) restant sont obeses. Il n’y a pas de differences statistiquement significatives entre garçons et filles par groupe d’âge. Par contre, le degré de satisfaction avec l’image corporelle est different selon le sexe: 15% des filles voudraient peser plus face à  28% des garçons,  65% des filles voudraient peser moins face à  38% des garçons et 20% des filles sont satisfaites de leur poids face à 34% des garçons (c2=15,55, dl=3, p=0,001).

L’alimentation subit des modifications chez les enfants qui désirent perdre du poids, ils reduissent la consommation de pâtes et  du pain et augmentent la consommation de viande et de fruit.

Le 42% des filles ont fait un régime pour maigrir au moins déjà une fois face au 30% des garçons (c2=3,64, dl=1; p=0,05).

L’àge moyen la première fois qu’ils on fait un régime pour maigrir est de 15 ans chez les garçons et 13 ans chez les filles.

 

Abstract

The consumption of food and the body composition have been studied on a sample of 299 children, adolescents and young blind or visual disabled people aged 8-25 years.

The objective of this study is to estimate the degree of satisfaction between their weight and their body image and also the influence in their nutritional behavior. The variables that have been studied are:

1.           Anthropometric indexes of nutritional status: Quetelex Index or Body Mass Index (BMI).

2.           Food consumption assesment using a ‘Food Frequency Questonary’ (FFQ).

3.           Degree of satisfaction with body image.

The results are the following: nearly 6% (N=20) of the sample show values of BMI below the ones corresponding to normal weight; 51% (N=152) have a normal weight; 19% (N=56) have values corresponding to overweight and the remainder 24% (N=71) are obese. There are no statistically significant differences between boys and girls in each age group. On the contrary, the degree of satisfaction with the body image is different according to sex: 15% of girls would like to weigh more as opposed to 28% of boys; 65% of girls would like to weigh less in front of 38% among boys and 20% of girls are satisfied of their weight as opposed to 34% of boys (c2=15.55, dl=3, p=.001).

Food undergoes modifications among the children who wish to lose weight; they reduce the consumption of pasta and bread and they increase the consumption of meat and fruit.

                  42% of girls have been already on a diet to slim at least once as opposed to 30% among boys (c2=3.64, dl=1; p=.05).

            The mean age they have been on a diet for the first time is 15 years old in boys and 13 years old among girls.

 

 

Introduction

Le modéle de comportement alimentaire existant actuellement dans la population espagnole est très different de ce qu’on observé vers la moitié du XXeme siécle. Jusqu’aux années cinquante les problemes nutritionnels en Espagne étaient dues fondamentalement à des carences énergetiques et de nutriments, actuellement on assiste à l’apparition des problemes de santé qui sont en rapport avec une alimentation excesive surtout en ce qui concerne la consommation d’aliments riches en graisses saturés, et en carbohydrates simples. Cette évolution de l’alimentation est la même qu’on trouve dans d’autres pays industrialisés (Moreiras, 1990; Susanne, 1990; Montero, 1999), ce phénomène s’explique par la variation des facteurs environnementales qui affectent le équilibre entre dépenses et coût énergetiques (vie sédentaire, thermoneutralité, offre alimentaire excessive, pression publicitaire), (Robinson, 1999; Moreno, 1996) ils sont une des causes de l’augmentation de la prevalence de surpoids et d’obesité constatées dans ces populations, en particulier chez les enfants (Rolland-Cachera y col., 1984, 1995, Alzina, 1993). Le surpoids et l’obesité sont très en rapport avec des maladies chroniques, chez les adults (maladies cardiovasculaires, cancer, etc.), principales causes de mortalité dans les societés industrialisées (Calle y col, 1999).

Récemment un nouveau problème a fait son apparition: le changement des habitudes alimentaires dans le but de parvenir à une forme corporelle adaptée à l’ésthetique dominante (Cuadrado et al., 2000; Nuñez y col., 1998). La forte pression sociale à  laquelle sont soumis cetains partis de la population, nottement les femmes et les adolescents avec l’imposition d’un modèle esthétique d’une maigreur excessive, fait que la recherche d’une image corporelle retentisse sur la santé et physique et mentale. De nombreuses études ont sugégeré que l’altération de la perception de l’image corporelle est un  symptôme précoce pour la détection des maladies du comportement alimentaire telles que l’anorexie et la bulimie. La distorsion de la perception de l’image corporelle est difficile à évaluer et il n’y a pas actuellement de méthodologie standardissée qui permette d’aborder l’étude de ces altérations d’une façon uniforme. Des facteurs biologiques, sociaux et culturelles modulent cette perception. À cause de son ampleur, ce phénomene commence à pénétrer tous les secteurs de la population même chez les individus handicapés visuels ou completement aveugles qui essaient d’avoir une apparence qu’ils n’arrivent même pas à voir.

L’Unité d’Anthropologie Biologique de l’Université Autonome de Madrid, fait depuis des années des recherches sur l’état nutritionnel des populations humaines et sur les facteurs biologiques et socio-culturels que l’influencent. Un de ces projets de recherche actuellement en cours, concerne les habitudes alimentaires et la perception de sa propre image corporelle chez les enfants,  les adolescents et les jeunes aveugles et handicapés visuels espagnols. Nous présenterons ici des résultats partiales de cette étude, obtenues à partir de quelques-unes variables retenues dans l’étude intégrale.

Les objectifs de cette étude sont:

-                                D’analyser chez des enfants, des adolescents et des jeunes aveugles ou handicapés visuels, le degré de satisfaction avec leur image corporelle ;

-                                De comparer la perception de sa propre image corporelle à une mesure objective de composition corporelle (Indice de Quételet), afin d’évaluer le degré de satisfaction avec sa propre image.

-                                D’étudier l’influence que la insatisfaction avec son propre poids sur  le comportement alimentaire.

 

 

Matériel et méthodes

L’échantillon est compossée par 299 garçons et filles, élèves de tous les Centres de Ressources Educatives (CRE) de l’Organization National des Aveugles Espagnols (ONCE), où ils reçoivent les enseignements correspondant au niveaux primaire, secondaire, formation proffessionnelle et études universitaires:

CRE ‘Antonio Vicente Mosquete’ de Madrid, (N=104); CRE ‘Luis Braille’ de Seville, (N=60); CRE ‘Espíritu Santo’ d’Alacant, (N=45); CRE ‘Joan Amades’ de Barcelone, (N=18); CRE ‘Santiago Apóstol’ de Pontevedra, (N=20) et l’École de Kinesitherapie UAM-ONCE (N=42).

Les éleves qui présentaient par ailleurs des handicaps psychiques ou de l’appareil locomoteur graves et les sourds-aveugles, n’ont pas été inclus dans cette étude.

L’alimentation, a été évaluée par une ênquete qualitative de fréquence de consommation d’aliments et par deux enquêtes quantitatives de rappel de 24 heures. On présente ici les résultats de l’enquête qualitative qui contienet des informations sur 18 aliments, où les individus répondent à des questions sur la fréquence hebdomadaire ou qoutidienne de la consommation avec des réponses fermées en quatre catégories.

L’Indice de Quételet où Indice de Masse Corporelle (IMC) a été utilisé comme indicateur de l’état nutritionel pour classer les individus jusqu’à 18 ans, en groupes de faible bas, poids normal, surpoids et obésité selon les valeurs percentiliques correspondant aux courbes de croissance de M. Hernández et col. (1998) (Table 1a, table 1b), qui son celles utilisées par le Ministère de la Santé Espagnol.

 

AGE

MOYENNE

DEV.

STAND.

PERC.

10

PERC.

25

PERC.

50

PERC.

75

PERC.

90

11 ANNÉES

17,7

2,4

14,6

16,0

17,7

19,3

20,8

12 ANNÉES

18,0

2,5

15,0

16,5

18,2

19,9

21,5

13 ANNÉES

18,8

2,7

15,3

17,0

18,8

20,6

22,2

14 ANNÉES

19,4

2,7

16,0

17,6

19,4

21,2

22,8

15 ANNÉES

20,4

2,8

16,8

18,5

20,4

22,3

24,0

16 ANNÉES

21,2

3,1

17,4

19,3

21,4

23,5

25,4

17 ANNEÉS

22,1

3,3

17,9

19,9

22,1

24,3

26,4

18 ANNÉES

21,9

2,8

18,3

19,9

21,9

23,7

25,4

Table 1a. Valeurs de IMC chez les garçons. Adapté de Hernández et Sánchez (1999).

Table 1a. BMI values in spanish boys. Adapted from Hernández et Sánchez (1999).

 

AGE

MOYENNE

DEV. STAND.

PERC.

10

PERC.

25

PERC.

50

PERC.

75

PERC.

90

11

ANNÉES

18,2

2,6

14,8

16,4

18,2

19,9

21,6

12

ANNÉES

18,7

2,7

15,2

16,9

18,7

20,5

22,0

13

ANNÉES

19,4

2,9

15,7

17,4

19,4

21,3

23,0

14

ANNÉES

20,4

2,8

16,8

18,5

20,4

22,3

24,0

15

ANNÉES

20,8

2,8

17,3

18,9

20,8

22,7

24,3

16

ANNÉES

20,8

2,5

17,6

19,1

20,8

22,5

24,0

17

ANNEÉS

20,9

2,2

18,0

19,5

20,9

22,4

23,7

18

ANNÉES

20,6

2,1

17,9

19,2

20,6

22,0

23,3

Table 1b. Valeurs de IMC chez les filles. Adapté de Hernández et Sánchez (1999).

Table 1b. BMI values in spanish girls. Adapted from Hernández et Sánchez (1999).

 

On a ainsi consideré comme obésité les valeurs supérieures au percentil 90, comme surpoids les valeurs  inférieures au percentil  90 y supérieures au percentil 75 et comme faible poids, les valeurs inferieures au percentil 10. Pour les individus âgés de plus de 18 ans on a utilisé les valeurs proposées par  l’OMS (WHO, 1995).

Le degré de satisfaction avec sa propre image corporelle a été évalué à partir de questions sur le poids réel des individus, leur poids souhaité (1. Souhaite perdre du poids, 2. Souhaite gagner du poids, 3. Souhaite continuer à avoir le même poids), leurs essaies de magrir ou de grossir et leur âge à la première tentative de mincir ou grossir.

 

 

Résultats

Les valeurs moyennes d’Indice de Masse Corporelle (IMC) sont assez elevées pour tous les groupes d’âge et pour les deux sexes (Table 2).

 

Àge

 

IMC

 

ANOVA

 

 

moyen

std

F

dl

p

Garçons

 

 

 

 

 

 

9 à 13 ans

55

20.59

4.02

 

8.95

 

160

 

.000

14 à 18 ans

77

22.85

4.35

19 à 23 ans

17

24.60

3.63

³ 24 ans

15

25.77

2.95

Filles

 

 

 

 

 

 

9 à 13 ans

37

19.73

3.55

 

9.90

 

131

 

.000

14 à 18 ans

61

23.76

3.98

19 à 23 ans

32

23.49

3.41

³ 24 ans

5

23.76

4.35

Table 2. Valeurs moyennes d’IMC par àge et par sexe.

Table 2. BMI means values by age and by sex.

 

Environ le 16% (N=20) de l’échantillon présentent des valeurs de IMC au-dessous  de celles correspondant au poids normal, le 51% (N=152) ont un poids normal, 19% (N=56) ont des valeurs correspondant à un surpoids et  le 24% (N=71) restant sont obèses. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre garçons et filles par group d’âge. (Table 3).

 

Àge

Sexe

Bas poids

IMC< P10

Poids normal

IMC

³P10-<P75

Surpoids

IMC

³P75-<P90

Obesité

IMC

³ 90

c2

Dl

p

9 à 13

ans

Garçons

3   (7.1%)

29 (69.0%)

10 (23.8%)

0  (0.0%)

3.42

2

.181

Filles

4 (18.2%)

16 (72.7%)

2   (9.1%)

0 (0.0%)

14 à 18 ans

Garçons

7 (10.6%)

42 (63.6%)

16 (24.2%)

1 (1.5%)

5.80

3

.122

Filles

5   (8.9%)

27 (48.2%)

24 (42.9%)

0 (0.0%)

19 à 23 ans

Garçons

1   (5.9%)

11 (64.7%)

4 (23.5%)

1 (5.9%)

.16

3

.985

Filles

2   (6.3%)

22 (68.8%)

6 (18.8%)

2 (6.3%)

³ 24

ans

Garçons

0   (0.0%)

8 (53.3%)

6 (40.0%)

1 (6.7%)

7.22

3

.065

Filles

2 (10.0%)

9 (45.0%)

8 (40.0%)

1 (5.0%)

Table 3. Prévalence de maigreur, poids normal, surpoids et obésité par àge et par sexe.

Table 3. Prevalence of slimness, normal weight, overweight and obesity by age and by sex.

 

Le degré de satisfaction avec son image corporelle est différent selon le sexe: 15% des filles voudraient peser plus contre 28% des garçons,  65% des filles voudraient perdre du poids contre 38% des garçons et 20% des filles sont satisfaites de leur poids face à 34% des garçons (c2=15.55, dl=3, p=.001).

Ces différences observées entre garçons et filles sont constatées dans tous les groups d’áge (Figure 1). L’augmentation du pourcentage du désir de perdre du poids avec l’âge n’est statistiquement significative que chez les filles (Garçons : c2=10.03, gl=9, p=.348 ; Filles : c2=17.88, gl=9, p=.046).

 

Figure 1. Satisfaction avec le poids

Figure 1. Desirable weight

 

Les valeurs moyennes d’IMC sont statistiquement differents dans les trois groups établis à partir du poids souhaité (plus élevé, moins élevé où égal) pour les deux sexes et pour les individus les plus jeunes (9 à 13 ans et 14 à 18 ans), les garçons et les filles désirant prendre du poids ont des valeurs d’IMC relativement bas tandis que les valeurs d’IMC correspondant à ceux qui voudraient perdre du poids sont assez elevées, ceux qui sont satisfaits avec leur poids presentent des valeurs d’IMC correspondant à poids normal (Table 4).

 

Àge

Poids desiré

N

IMC moyen

std

 

ANOVA

 

 

 

 

 

F

dl

p

Garçons

 

 

 

 

 

 

 

9 à 13 ans

Plus

14

19.13

2.75

 

7.16

 

46

 

.000

Moins

13

24.51

2.72

Égal

21

20.15

3.90

NS/NR

2

19.18

1.39

14 à 18 ans

Plus

21

19.03

2.07

 

28.63

 

73

 

.000

Moins

28

26.70

3.88

Égal

26

21.56

2.61

NS/NR

2

25.73

.20

19 à 23 ans

Plus

2

20.57

.53

 

14.83

 

9

 

.001

Moins

6

28.67

2.74

Égal

4

22.20

1.60

³ 24 ans

Moins

5

28.20

2.86

1.13

6

.329

Égal

3

26.09

2.43

Filles

 

 

 

 

 

 

 

9 à 13 ans

Plus

6

18.12

2.42

 

3.68

 

26

 

.025

Moins

12

21.56

3.96

Ëgal

10

19.43

1.42

NS/NR

2

15.34

2.22

14 à 18 ans

Plus

9

19.99

1.24

 

12.70

 

58

 

.000

Moins

44

25.11

3.70

Ëgal

8

20.57

2.89

19 à 23 ans

Plus

1

20.10

-----

 

2.26

 

15

 

.139

Moins

13

25.08

3.88

Ëgal

4

21.47

1.18

Table 4. Valeurs moyennes d’IMC par ‘poids souhaité’.

Table 4. Means values of BMI by ‘desired weight’.

 

Il y a, alors, un rapport réel entre le désir de mincirr où de grossir et les problemes  de obesité, surpoids où maigreur. Pourtant, le désir de mincir est très superieur à la prevalence observée de surpoids et obesité, surtout chez les filles (Table 5).

 

Àge

Sexe

% veut peser moins  (N)

% Surpoids +

% Obesité

IMC moyen (std)

9 à 13

ans

Garçons

26.0 (13)

23.8 + 0.0

24.50 (2.72)

Filles

37.5 (12)

9.1 + 0.0

21.56 (3.95)

14 à 18 ans

Garçons

36.4 (26)

24.2 + 1.5

26.70 (3.88)

Filles

72.1 (44)

42.9 + 0.0

25.11 (3.70)

19 à 23 ans

Garçons

50.0   (6)

23.5 + 5.9

28.67 (2.74)

Filles

72.2 (13)

18.8 + 6.3

25.08 (3.88)

Table 5. Pourcentages du désir de maigrir comparés aux pourcentages de surpoids et obésité réels.

Table 5. Percentages of ‘wish to slim’ compared to percentages of real overweight and real obesity.

 

Quant au comportement de ces enfants pour obtenir l’image corporelle desirée, on observe que  le 42% des filles ont fait un régime pour mincir au moins une fois contre 30% des garçons (c2=3.64, gl=1, p=.05),  et  11% des garçons ont essayé de grossir au moins une fois contre 6% des filles  (Figure 2) .

 

Figure 2. Tentative de grossir par sexe

Figure 2. Attempt to get fat by sex

 

Les tentatives de maigrir augmentent considerablement avec l’áge (Figure 3). 

En fait on observe une modification du comportement alimentaire pour obtenir le poids souhaité :  chez ceux qui voudraient perdre du poids la consommation de fruits et de la viande est plus frequente tandis que les pâtes, le pain et le sucre sont  moins consommés.

 

Figure 3. Tentative de maigrir par sexe

Figure 3. Attempt to slim by sex

 

 

Discussion

L’intérêt porté actuellement sur l’image corporelle a une grande répercussion sur le comportement alimentaire. Certains secteurs de la population, notamment les femmes et les jeunes, contrôlent leur alimentation pour avoir un poids qui correspondents plutôt à des critères esthétiques, imposés socialement, qu’à des critères de santé (Cuadrado et al., 2000; Bernis et al., 1995; Barroso et al.,2000;  Montero et al, 1999). Les resultats de cette étude sont en accord avec les resultats observés dans d’autres échantillons, malgré quelques differences specifiques de la population étudiée . 

On observe des  pourcentages de surpoids et d’obesité plus élevés que ceux correspondant à d’autres échantillons espagnols et européens d’enfants voyants (Aranceta, 1996; Moreno, 2000). Ces valeurs elevées pourraint être liées à un metabólisme particulier associé à des problèmes de vision (diabète, etc.), ou à une activité physique reduite à cause des pathologies de la vue. Cette caractéristique de l’échantillon pourra être discutée plus clairement une fois que les variables sur l’activité physique et les pathologies de la vue auront été étudiées, et que l’analyse quantitative de l’alimentation aura été terminée. Qouique le désir de perdre du poids est plus conforme à l’IMC réel que chez les enfants voyants, les pourcentages de désir de maigrir sont très élevés, particulièrement chez les filles, et sont similaires à ceux qui correspondent à d’autres échantillons espagnols d’enfants voyants (Cuadrado et al., 2000). Le désir de perdre du poids augmente avec l’âge pour les deux sexes comme on l’observe chez les voyants. Ce désir influence le comportement alimentaire, les aliments riches en carbohydrates (pain, pâtes, riz et gâteaux) étant consimmés moins souvent.

Ces jeunes aveugles et handicapés visuels sont soucieux de son image corporelle et cela les conduit à réduire la consommation des aliments ‘interdits’ où ‘pas conseillés’ (les pâtes et le pain) et à augmenter la consommation des aliments ‘acceptés’ (fruits et viande). Les conséquences que ce comportement pourrait avoir sur la santé présente et future de ces personnes n’ont pas encore été évaluées. Le contrôle de l’apport calorique et la modification, à cause des tentatives de perdre du poids, des proportions des nutriements qui doit apporter une diete equilibré, peuvent agir négativement sur le processus de croissance et dévelopement de ces jeunes. Il faut noter que l’âge moyen à la première tentative de perdre du poids est de 15 ans chez les garçons et 13 ans chez les filles (Table 6), et que 40% des enfants qui ont fait des régimes amaigrissants l’on fait avant l’age de 11 ans.

 

 

 

 

 

Tentative de maigrir

 

 

 

Sexe

N

Âge

std

t

dl

p

Garçons

26

15.13

8.19

1.08

62

,282

Filles

38

13.48

3.78

 

 

 

Tentative de grossir

 

Sexe

N

Âge

std

Garçons

8

11.87

8.14

Table 6. Àge moyen à la prèmiere tentative de maigrir et de grossir chez  les garçons et les filles.

Table 6. Age at first attempt to slim or to increse weight  in boys and in girls.

 

 

Remerciements

Nous remercions pour leur collaboration:

Mme. Pilar Puertas, directrice du Centro de Recursos Educativos de la ONCE, ‘Antonio Vicente Mosquete’ de Madrid,  M. Juan Antonio Carrascosa, Mme. Carmen Hernández, Mme. Marta Laiglesia et Mme. Belén Guerrero, personnel medical, et Mme. Mercedes Carrión, Technique de Réhabilitation (TR) de ce centre.

M. Juan Gómez, directeur du Centro de Recursos Educativos de la ONCE, ‘Luis Braille’ de Séville, ainsi qu’à  Gema, personnel administratif et Paco (TR) de ce centre.

M. Felipe Torrecilla, directeur du Centro de Recursos Educativos de la ONCE ‘Espíritu Santo de Alicante, le Dr. Juan Antonio Andreo et Mme Nieves García et Angelines Rodriguez (ATS) et Mme. Maribel Sanz (TR) de ce centre.

Mme. Rosa María Munt, directrice du Centro de Recursos Educativos de la ONCE, ‘Joan Amades’ de Barcelona et Mmes. Mª Teresa Mañosa et Delfina Polo, enseignents en ce centre.

M. José Angel Abraldes, directeur du Centro de Recursos Educativos de la ONCE, ‘Santiago Apostol de Pontevedra, M. Rafael Loureiro, medecin, et M. Angel Cid (ATS) de ce centre.

A D. Javier Saínz de Murieta, directeur de l’École de Physiothérapie UAM-ONCE pour son intérêt et sa collaboration et M. Jesús Cabrera, physiothérapeute y enseignant de cette école, pour ses conseils.

Mmes. Belén Muñoz. et María Toledano pour sa collaboration dans la collecte et l’informatisation des données.

Addendum: Ce travail a eté financé avec des fonds européens FEDER/Ministère Espagnol de l’Education et de la Culture  (2FD97-0290).

 

 

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