Bouziam,
R., Aboussaleh, Y., Sbaibi, R., Bengueddour, R., El Hioui, M., Ahami, A., 2017.
Les connaissances sur l’ostéoporose cortisonique chez les malades hospitalisés
à l’Hôpital Moulay Youssef de Rabat au Maroc. Antropo, 37, 83-89.
www.didac.ehu.es/antropo
Les connaissances sur l’ostéoporose cortisonique chez les malades
hospitalisés à l’Hôpital Moulay Youssef de Rabat au Maroc
The
influence of corticosteroids on glucocorticoid-induced osteoporosis in patients
of Moulay Youssef hospital in Rabat, Morocco
R. Bouziam, Y. Aboussaleh, R. Sbaibi, R. Bengueddour, M. El Hioui, A.
Ahami
Équipe de Neurosciences et Nutrition, Laboratoire de Nutrition,
Santé et Environnement, Département de Biologie, Faculté des Sciences,Université
Ibn Tofail, Kénitra, Maroc.
Correspondance: Prof. Y.Aboussaleh. E-mail: abou_85@yahoo.fr.
Mots clés: Ostéoporose cortisonique, risque fracture,
densitométrie, densité de la masse osseuse, stratégie thérapeutique,
corticothérapie, Rabat.
Keywords: Glucocorticoid-induced osteoporosis, fracture risk, densitometry, bone
mass density, therapeutic strategy, corticosteroids, Rabat.
Résumé
Cette étude a pour objectif d’étudier les connaissances sur
l’ostéoporose cortisonique chez les malades hospitalisés de l’Hôpital Moulay
Youssef de Rabat au Maroc. Elle s'est déroulée dans une structure hospitalière en
2015 à l’Hôpital Moulay Youssef de Rabat au Maroc. L’échantillon de l’étude correspond
à l’ensemble des malades hospitalisés et ceux qui viennent en consultation; il est
constituée de 100 patients, 46 Hommes (46 %) et 54 Femmes (54 %), d’âge moyen est
compris entre 30 et 60 ans et plus. Les informations concernant les malades
hospitalisés ont été collectées en utilisant un questionnaire individuel et les
entrevues avec des médecins généralistes, des cardiologues, des pneumologues,
et des chirurgiens. 92 % des participants interrogés ont certaines
connaissances sur les causes de l’ostéoporose. 93 % considèrent la ménopause
l’un des facteurs de risque de l’ostéoporose, 85 % incriminent le régime pauvre
en calcium et la faible exposition solaire. 78 % ont souligné le risque
fracturaire de l’ostéoporose. 91 % ignore les apports recommandés en calcium
par jour. 54 % des participantes enquêtées sont ménopausiques, 62 % ne pratique
pas d’activité physique. 46 % reçoivent une corticothérapie, la taille de 64 %
des participants à l’étude a baissé de 3cm, 94 % des participants n’ont pas
fait de densitométrie et 97 % n’ont jamais reçu de traitement anti-ostéosporotique.
Une identification précise et précoce des patients à haute risque fracturaire,
évite les conséquences néfastes des fractures ostéoporotiques. Des outils
simples doivent être développés selon une stratégie thérapeutique bien définie.
Abstract
The major problem
today for osteoporosis is to correctly identify patients at high risk for
fracture requiring effective preventive treatment. There also simple to use
tools have been developed by a well-defined therapeutic strategy. This
study aims to improve our understanding of osteoporosis, a disease that can now
be prevented and treated. This study took place in a hospital structure in 2015
in Moulay Youssef hospital in Rabat, Morocco. The study sample consists of all
hospitalized patients and those who come in consultation; it consists of 100 patients,
46 men (46 %) and 54 women (54 %), the average age is between 30 and 60 years
and older. Information on hospital patients were collected using a
questionnaire and personal interviews with general practitioners,
cardiologists, pulmonologists, and surgeons. 92 % of participants surveyed have
some knowledge about the causes of osteoporosis. 93 % consider menopause one of
the risk factors for osteoporosis, 85 % blame the low calcium diet and low sun
exposure. 78 % emphasized the fracture risk of osteoporosis. 91 % ignores the
recommended intake of calcium daily. 54 % of participants surveyed were
menopausal, 62 % did not practice physical activity. 46 % receiving
corticosteroids, the size of 64 % of study participants decreased by 3cm, 94 %
of participants did not have densitometry check up and 97 % have never received
anti-ostéosporosis treatment. Accurate and early identification of patients at
high risk of fracture, avoids the adverse effects of osteoporotic fractures.
Simple tools need to be developed according to a well-defined therapeutic strategy.
Introduction
Le Maroc est un pays où la population est en grande majorité
jeune. Cependant, l’effectif des personnes âgées ne cesse d’augmenter et le
problème de santé de cette catégorie de la population se posera avec vivacité
dans le futur. Aujourd'hui la question de l’ostéoporose au Maroc se pose avec de
plus en plus d'acuité, ce dernier occasionne des risques pour la santé de la population
sur lequel son impact prend de plus en plus d’ampleur.
L’ostéoporose est une affection bénigne de l’os, qui
constitue un enjeu de santé publique en raison de sa prévalence, de l’incidence
des fractures ostéoporotiques, et des conséquences qui en découlent. Le danger
de l'ostéoporose réside dans le fait que c'est une maladie qui peut rester
silencieuse et passer inaperçue pendant des années (Mansouri et al.,
2013).
L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette,
caractérisé par une diminution de la résistance osseuse entraînant un risque
accru de fracture (Gallagher et al., 1994). Il se caractérise par
une perte osseuse prédominant sur le secteur trabéculaire (vertèbres et côtes).
Son amplitude dépend de la dose et de la durée du traitement cortisonique et
donc de la dose cumulée (McKenzie et al., 2000; Staa et al, 2002).
Les corticoïdes (CC) sont largement utilisés dans le traitement
de plusieurs pathologies auto-immunes, rhumatologiques, pneumologiques, gastro-entérologiques,
oncologiques ou dans les suites de transplantation d’organes. Cependant, avec
l’utilisation prolongée de ces molécules, l’effet thérapeutique a été contrebalancé
par de nombreux effets indésirables, parmi lesquels l’ostéoporose et
l’augmentation du risque de fracture constituent un des problèmes les plus
sérieux (Bendriss et El Bouchti, 2014)
Les corticoïdes contribuent à la perte osseuse par plusieurs
mécanismes: d'une part ils diminuent la formation osseuse par inhibition des
ostéoblastes, induction de leur apoptose et inhibition des facteurs de
croissance et d'autre part ils accélèrent la résorption osseuse. La dose
cumulée reçue de corticoïdes, et la durée du traitement ont été mises en cause
selon les études. (Sahli et al, 2005)
La corticothérapie peut être responsable d’un certain nombre
d’effets secondaires parmi lesquels l’ostéoporose cortisonique et
l’augmentation du risque de fracture constituent un des problèmes les plus
sérieux. Les études épidémiologiques ont cependant montré que rare sont les
médecins qui prescrivent un traitement préventifs de l’ostéoporose en démarrant
une corticothérapie générale, beaucoup avouent ne pas toujours penser à
prévenir l’ostéoporose en démarrant une corticothérapie au long cours (Buckley et al., 2001; Hochberg et al., 1996).
Toutefois, l’exposition aux
CC dans la population générale est très large et la prévalence de leur usage
est de l’ordre de 0,5 % jusqu’à 2,5 % chez les sujets de plus de 70 ans. Dans
l’étude internationale observationnelle (GLOW), conduite en médecine générale
dans dix pays, 4,6 % des 60.393 femmes ménopausées recevaient couramment des CC
(Díez-Pérez et al., 2011). Malgré cette prévalence considérable, la prise en
charge thérapeutique est insuffisante: 4 à 14 % des patients, seulement,
reçoivent un traitement préventif ou curatif de l’OC (Van Staa et al., 2000; Walsh et al.,
1996). Au Maroc, les études épidémiologiques sur l’ostéoporose cortisonique
sont quasi inexistantes (Bendriss
et El Bouchti, 2014)
L’importance de la vitamine D dans le métabolisme osseux est
établie depuis longtemps et son rôle dans la physiopathologie de l’ostéoporose
est primordial. Il est en plus connu que la carence en vitamine D est
responsable du rachitisme chez l’enfant et de l’ostéomalacie chez l’adulte.
Depuis quelques années, il existe un regain d’intérêt pour cette vitamine car
de nombreuses études récentes ont montré qu’elle était impliquée dans la
physiopathologie de nombreuses pathologies (cancers, infections, syndromes
douloureux chroniques...etc.) (Adami et al., 2009).
Cette étude a pour but d’apporter dans un style simple et
didactique des connaissances sur l’ostéoporose, une maladie qui peut
actuellement être prévenue et traitée. Et de percevoir le risque de
l’ostéoporose cortisonique dans la région de Rabat.
Milieu, Population et Méthodes
Cette étude s'est déroulée dans une structure hospitalière à
vocation régionale en 2015. L’Hôpital Moulay Youssef de Rabat au Maroc, dessert
la population de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zear, estimée à 625.000 habitants.
L’échantillon de l’étude correspond à l’ensemble des malades hospitalisés et
ceux qui viennent en consultation au niveau de l’hôpital; il est constituée de 100
patients, 46 Hommes (46 %),
et 54 Femmes (54 %), l’âge est compris entre 30 ans et 55,2 ans. Les malades
ont été informés sur l’objectif de l’étude.
Les informations concernant les malades hospitalisés ont été
collectées en utilisant un questionnaire individuel et les entrevues avec des
médecins généralistes, des cardiologues, des pneumologues, et des chirurgiens,
Les résultats sont donnés sous forme de tableaux et figures. Une analyse
statistique descriptive est adoptée.
Résultats
Caractéristiques éducatives et démographiques de la population
La population
présente un niveau d’instruction moyen avec 9% Analphabète, 34 % niveau primaire,
39 % niveau secondaire et 17 % niveau universitaire. La
tranche d’âge >41 ans représente un taux de 89 % des participants. Le sexe
féminin est légèrement dominant, du fait qu’il représente 54 % des cas. Le Tableau 1 représente la répartition des patients par sexe
et par tranche d’âge.
Sexe |
Féminin |
Masculin |
Total patients |
|||
Tranche
d’âge |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
30 à 40 ans |
7 |
13 |
4 |
8,70 |
11 |
11 |
41 à 50 ans |
13 |
24 |
10 |
21,70 |
23 |
23 |
51 à 60 ans |
10 |
18,50 |
9 |
19,60 |
19 |
19 |
> 61 ans |
24 |
44,50 |
23 |
50 |
47 |
47 |
Tableau 1. Répartition des patients par
sexe et par tranche d’âge
Table 1. Patients distribution by gender and age
Les facteurs de risque de l’ostéoporose
La plupart des
participants enquêtés affirment que la ménopause est un facteur de risque avec
un pourcentage de 93 %, suivi du régime pauvre en calcium et une faible
exposition solaire avec 85 % et une faible activité physique avec un
pourcentage de 62 %. Le Tableau
2 représente les facteurs de risque de l’ostéoporose.
Facteurs de
risque |
Effectif |
Pourcentage |
Faible poids |
14 |
14 |
Régime pauvre en calcium |
85 |
85 |
Faible exposition solaire |
85 |
85 |
Faible activité physique |
62 |
62 |
Tabagisme chronique |
43 |
43 |
Ménopause |
93 |
93 |
Total des participants |
100 |
100 |
Tableau 2. Les facteurs de risque de
l’ostéoporose selon les enquêtés
Table 2. Risk factors perceived by the surveyed
Voie d’administration de la corticothérapie
D’après la Figure 1, on constate que 63 % des
enquêtés reçoivent une corticothérapie par
voie orale, 18 % par inhalation et 9 % par infiltration.
Figure 1. Répartition des enquêtés sous
corticothérapie selon la voie d’administration
Figure 1. Distribution by mode of drug administration
Durée et la dose du traitement
Les Figures 2 et 3 montrent que 58 % ont reçu
un traitement des corticoïdes pendant 15 jours et 43 % des participants
enquêtés reçoivent une corticothérapie de 5 à 10 mg/j.
Figure 2. Corticothérapie selon la durée.
Figure 2. Time length of corticotherapy.
Figure 3. Corticothérapie selon la dose.
Figure 3. Dose of corticotherapy.
Traitement préventif de l’ostéoporose
D’après les
résultats tirés du questionnaire on a constaté que 68,5 % des enquêtés n’ont
pas reçu un traitement préventif de l’ostéoporose pour 31,5 % admettent le
contraire.
Discussion
L'étude a ciblé un échantillon de 100
participants hospitalisés et ceux qui viennent en consultation au niveau de
l’hôpital, avec un taux de participation de 100 %,L’échantillon est constituée
de 46 hommes (46 %), et 54 Femmes (54 %), l’âge est compris entre 30 ans et 55,2
ans. La tranche d’âge >41 ans représente un taux de 89 % des participants,
ces résultats sont plus prononcés de 17 % de ceux d’une étude épidémiologique
de l’ostéoporose faite à Hong Kong entre les années 1995 et 1998 (Seeman, 2001).
Dans une autre étude réalisée chez de 146
patients, il s'agissait de 84 femmes (57,5 %) et 62 hommes (42,5 %), âgés en
moyenne de 33,18 ± 12,5 ans (Trabelsi, 2012), il a été montré une légère
dominance du sexe féminin du fait qu’il représente 54 % des cas. Dans le même
sens dans une étude faite par la fondation internationale de l’ostéoporose 54 %
des femmes blanches ménopausées aux États-Unis sont ostéopéniques et 30 % sont ostéoporotiques
(26 % seulement sont donc "normales"). Au Canada on estime qu’une
femme sur quatre souffre d’ostéoporose après 50 ans, pour un homme sur huit de
plus de 50 ans.
Chez notre population étudiées, nous avons
détecté 46 % des participants interviewés ayant reçu une corticothérapie. 63 %
des enquêtés recevant un traitement de corticoïde par voie orale, 18 % par
inhalation et 9 % par infiltration. 58 % ont reçu un traitement des corticoïdes
pendant 15 jours, 20 % pendant 3 mois, 16 % pendant 6 mois et 6 % plus de 6
mois. 43 % des participants enquêtés reçoivent une corticothérapie de 5 à 10
mg/j, 16 % de 10 à 15 mg/j, et 4 % plus de 15 mg/j. Dans une étude conduite chez
38patients ayant une maladie inflammatoire, l’administration de
perfusions de méthylprednisolone à la dose de 6,6 à 10 mg/kg tous les mois
pendant six mois est associée à une perte osseuse significative entre 0
et six mois au rachis lombaire (2,6 %), au col du fémur (1,7 %) et au fémur
total (1,9 %) (Haugeberg et al, 2004).
Dans une autre étude incluant 62 patients ayant
une PR, traités par méthotrexate et sulfazalazine, randomisés pour recevoir une
perfusion de méthylprednisolone de 1000 mg un jour sur deux, trois fois tous
les 2,5 mois en moyenne pendant un an ou la méthyprednisolone par voie orale à
la dose de 16 mg par jour, les perfusions de méthyprednisolone ne sont pas
associées à une diminution significative de la densité osseuse entre J0
et un an, il existe une perte osseuse significative plus importante dans
le groupe traité par méthylprednisolone par voie orale comparativement aux
perfusions (Frediani et al., 2004).
Semeao et
al., (1999) ont mis en évidence dans une étude réalisée chez 119 jeunes
adultes avec maladie chronique qu'une dose cumulée supérieure à 5 g, une dose
journalière supérieure à 7,5 mg, ou une durée d'exposition supérieure à 12 mois
augmentaient de façon significative le risque de déminéralisation osseuse.
Une méta-analyse portant sur 56 études
transversales et dix études longitudinales a ainsi montré que la perte osseuse
survient, dès le troisième mois de traitement avec un pic à 6 mois (-5 à -12%
par an), pour ensuite se ralentir (-2 à -3 par an) probablement favorisé par la
décroissance de la dose de la corticothérapie. La diminution de la densité
minérale osseuse (DMO) pourrait être réversible à l’arrêt de la
corticothérapie. (Angeli et al.,
2006). Tous cela confirme les résultats de l’étude de (Adachi et al.,
1997) qui
a relevé que la gravité de l'osteoporose cortisonique dépend: de la dose de
Corticoïdes, de la voie d'administration, et du malade (ménopause, carence
calcique associée...).
D’après nos
résultats prélevés 68,5 % des malades questionnés n’ont pas reçu un traitement
préventif de l’ostéoporose. Malgré cette prévalence considérable, la prise
en charge thérapeutique est insuffisante: 4 à 14 % des patients, seulement,
reçoivent un traitement préventif ou curatif de l’OC (Van Staa et al., 2000).
La prise en charge de l'ostéoporose repose sur
une hygiène de vie consistant en la pratique d'une activité physique régulière,
l’éviction du tabac et de l'alcool, la prévention des chutes, et un apport
vitamino-calcique approprié. Une mesure de la densité osseuse s'impose dès que
le diagnostic de l’ostéoporose est fait chez un malade à risque ou lorsqu'une
corticothérapie est envisagée.
Conclusion
Les résultats de cette étude, prouvent que la
valorisation des connaissances sur l’ostéoporose cortisonique demande autant
d’intérêt et de priorisation en premier lieu, par les responsables de la santé
publique, ainsi que l’amélioration de la prise en charge en mettant en évidence
une stratégie et des modalités uniformes.
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