Allam, O., Oulamara, H., Agli, A.N., 2016.
Prévalence et facteurs de risque du surpoids chez des enfants scolarisés dans
une ville de l’est algérien (Constantine). Antropo, 35, 91-102.
www.didac.ehu.es/antropo
Prévalence et
facteurs de risque du surpoids chez des enfants scolarisés dans une ville de
l’est algérien (Constantine)
Prevalence and risk factors of overweight among school children in
a city of eastern Algeria (Constantine)
Ouassila Allam, Hayet Oulamara, Abdel Nacer
Agli
Laboratoire de
Nutrition et de Technologie Alimentaire, Institut de la Nutrition, de
l’Alimentation et des Technologies Agro-Alimentaires, Université des Frêres
Mentouri Constantine1, Constantine, Algérie
Correspondance:
Ouassila Allam, Laboratoire de Nutrition et de
Technologie Alimentaire, Institut de la Nutrition, de l’Alimentation et des
Technologies Agro-Alimentaires, Université des Frêres Mentouri Constantine1, Route
de Ain El Bey 25000, Constantine, Algérie
E-mail: allam.wassila@gmail.com
Mots
clés: Prévalence, Facteurs de risque, Surpoids, Enfants, Algérie
Keywords: Prevalence,
Risk factors, Overweight, Children, Algeria
Résumé
La prévalence du surpoids et de l’obésité a été
effectuée sur un échantillon de 550 enfants agés de 5 à 12 ans dans une ville
de l’est algérien. Les références utilisées sont celles de l’IOTF. Deux
questionnaires destinés aux parents et aux enfants ont permis de collecter des
données sur l’enfant et les parents. La prévalence du surpoids incluant
l’obésité est de 23,1 %. L’obésité seule touche 7,1 % des enfants.
Le surpoids (obésité incluse) est plus fréquent
dans les familles à niveau socio-économique élevé et à enfant unique. Le
travail de la mère, l’obésité parentale et la prise de petit déjeuner sont
associés à l’excès pondéral des enfants. Le poids de naissance et le type
d’allaitement sont associés également au statut pondéral de l’enfant. Les
enfants en surpoids passent plus de temps à regarder la télévision et
grignotent plus des sandwiches et des pizzas (fast-food). Le surpoids et
l’obésité sont devenus un problème de santé publique qui menace l’Algérie.
Abstract
The prevalence of overweight and obesity was
conducted on a sample of 550 children aged from 5 to 12 year old in a city of
eastern Algeria. The used references are those of the IOTF. Two questionnaires
for parents and their children helped to collect the data on both, the child
and the parents. The prevalence of overweight including obesity is 23.1%. The
obesity affects only 7.1% of children.
Overweight (including obesity) is more common
in families with high socioeconomic level and with only a child. The mother’s
work, parental obesity and breakfast intake are associated with children’s
overweight. Birth weight and type of breastfeeding are also associated with the
child's weight status. Overweight children spend more time watching TV and take
more sandwiches and pizza as snacks. Overweight and obesity have become a
public health problem that threatens Algeria.
Introduction
La prévalence du surpoids et de l’obésité
augmente dans tous les pays du monde. Ce phénomène est particulièrement
inquiétant chez l’enfant. En 2010, environ 6,7 % d’enfants étaient en
surpoids (43 millions) dont 35 millions dans les pays en voie de développement.
Cette tendance devrait atteindre 9,1 % en 2020 représentant approximativement
60 millions d’enfants (De Onis et al., 2010). L’Algérie
n’échappe pas à ce phénomène épidémique, malheureusement, nous ne disposions pas
de données à l’échelle nationale. Toutefois, les études locales permettent de
faire prendre conscience que le surpoids-obésité chez les enfants prend de
l’ampleur et peut devenir un véritable problème de santé publique (Allam et
al., 2011). En 2006, utilisant les références de l’IOTF, sur un échantillon
de 19.263 enfants âgés de 6 à 10 ans, Oulamara et al. (2009) ont trouvé
une augmentation de la prévalence du surpoids, entre 2001 et 2006, de 6,8 % à 9,5
%.
L’obésité a des conséquences négatives sur la
santé dans l’enfance, à court et à long terme. Outre un risque plus élevé
d’obésité et de maladies non transmissibles à un âge plus avancé, on trouve
chez les enfants atteints d’autres effets indésirables tels que des difficultés
respiratoires, un risque accru de fractures, de l’hypertension, des marqueurs
précoces des maladies cardio-vasculaires, une résistance à l’insuline et des
effets psychologiques (OMS, 2009). Les gènes et
l'environnement contribuent tous les deux à l'obésité mais l’interaction entre
ces deux facteurs est loin d'être simple. L'obésité est un problème complexe
qui comprend de nombreuses causes inter-reliées.
Le but de ce travail est de
déterminer la prévalence du surpoids et de l’obésité chez un groupe d’enfants
âgés de 5 à 12 ans et scolarisés au niveau des écoles primaires dans une ville
de l’Est algérien et évaluer certains facteurs de risque associés.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une enquête descriptive
transversale qui a porté sur des enfants au niveau d’une ville de l’Est
algérien. L’étude a été réalisée durant une période de 4 mois allant du mois
janvier au mois d’avril 2015.
Population
L’étude a porté sur un échantillon
de 550 enfants (273 filles et 277 garçons) âgés de 5 à 12 ans et scolarisés
dans 4 écoles primaires publiques du centre-ville. Cette tranche d’âge a
été choisie pour des raisons pratiques et physiologiques. A cet âge la scolarité
est obligatoire en Algérie et pratiquement tous les enfants de ce groupe sont
dans les écoles primaires. Les critères de choix de ces écoles étaient leur
localisation dans les principales zones urbaine de Constantine où cohabitent
toutes les classes sociales. Par ailleurs, ces écoles sont mixtes, comprennent
le même nombre de classes de tous les niveaux. Elles ont de ce fait la même
structure de répartition de sexe et de classes d’âge. Dans chacune des écoles
et pour chaque niveau de classe (de la 1ère à la 5ème
année), tous les enfants de la classe ont été inclus. Tous les repas sont pris
à domicile car il n’y a pas de cantine scolaire dans ces établissements.
Méthode d’enquête
L’enquête a été réalisée par interrogatoire des
enfants, un questionnaire a également été envoyé aux parents. Une lettre
expliquant le but et le déroulement de ce travail a été envoyée aux parents
afin d’obtenir leur consentement. Le taux d’acceptation a été de 82%. Les
informations collectées ont porté sur le niveau socio-économique, les habitudes
alimentaires, la pratique d’activité physique, l’anthropométrie parentale,
l’allaitement et le poids de naissance.
Anthropométrie
Le poids était
mesuré avec un pèse personne de marque SECA (précision 0.1 kg). La taille a été
mesurée debout à l’aide d’une toise de marque SECA (précision 0.1 cm). Ces mesures
ont été réalisées le matin sur des enfants habillés légèrement selon les
techniques recommandées (OMS, 1995). L’indice de masse corporelle (IMC) a été
calculé selon la formule classique (poids/taille² en kg/m²).
Le statut pondéral des enfants a été évalué en
utilisant les références de l'International Obesity Task Force (IOTF). Les
seuils définissant le surpoids et l’obésité (ou degré 1 et 2 d’obésité) sont
constitués par les courbes de centiles de l’IMC atteignant respectivement les
valeurs 25 et 30 kg/m2 à 18
ans (Cole et al., 1995).
Niveau
socio-économique
La situation socio-économique des parents a été évaluée par
le revenu du ménage, le niveau d’instruction des parents et le nombre
d’enfants. Nous avons également demandé si la mère travaillait ou non.
Activité
physique
L’éducation
physique n’est pas obligatoire dans les écoles primaires. L’enquête a donc
porté sur la durée et la fréquence des activités physique à l’école si elle
existe et à l’extérieur de l’école. Les
activités sédentaires ont été évaluées sur la base du temps passé devant la
télévision et à jouer aux jeux électroniques pendant les jours de semaine et le
week-end.
Corpulence
des parents, Allaitement et Poids de naissance
Le
poids et la taille déclarés des parents ont permis d’évaluer leur statut
pondéral.
Le
type d’allaitement ainsi que la durée de l’allaitement maternel exclusif et
total ont été récoltée. Le poids de naissance a été relevé à partir des carnets
de santé des enfants.
Habitudes alimentaires
Les habitudes alimentaires ont été évaluées sur
la base de questions faisant référence aux fréquences habituelles de prises des
repas et de grignotage ainsi qu’au type d’aliments grignotés.
Analyse statistique
Le logiciel utilisé pour le traitement des
données est StatView version 5 (Abacus Concepts TM, Berkeley, USA).
Les comparaisons non appariées ont été effectuées par Anova et le test Student.
Le test chi-deux (χ2) a été utilisé pour les comparaisons de fréquences. Les
résultats du risque associés à l´obésité étaient exprimés par les Risques
Relatifs (RR). Le seuil de significativité est fixé à 0,05.
Résultats
Notre population comporte 550 enfants dont 273
filles (49,6 %) et 277 garçons (50,4 %) d’âge moyen 8,2 ± 1,6
ans. Le tableau 1 présente les caractéristiques anthropométriques de la
population étudiée.
|
Total
(N = 550) |
Filles
(N=273) |
Garçons
(N=277) |
p |
Age
(ans) |
8,2
± 1,6 |
8,3
± 1,6 |
8,1
± 1,6 |
0,09 |
Poids
(kg) |
30,2 ± 9,1
|
30 ± 8,9 |
30,5 ± 9,3 |
0,51 |
Taille
(m) |
1,31
± 0,1 |
1,32
± 0,1 |
1,31
± 0,1 |
0,70 |
IMC
(kg/m2) |
17,2 ± 3,0 |
17 ± 3,04 |
17,3 ± 3,0 |
0,21 |
Tableau 1. Caractéristiques
anthropométriques de la population étudiée.
Table
1. Anthropometric characteristics of the study population.
La prévalence du surpoids incluant l’obésité
est de 23,1 % dont 7,1 % obèses. Un pourcentage de 9,1 % des enfants sont
maigres. Il n'y avait pas de différence significative pour la prévalence de
l'obésité entre les deux sexes. La figure 1 montre la répartition du statut
pondéral des enfants selon le sexe.
Figure
1. Répartition du statut pondéral des enfants selon le sexe
Figure 1. Distribution
of children’s weight status by sex
Facteurs
socio-économiques
Le tableau 2 montre la répartition des
effectifs et pourcentages des enfants normo pondéraux et en surpoids en
fonction des facteurs socio-économiques
Il n’y a pas de différence significative entre
les enfants normo pondéraux et en surpoids concernant le revenu du ménage. Néanmoins,
on observe un pourcentage élevé d’enfant en surpoids dans le groupe ayant le
revenu le plus élevé (30,5% des enfants). La même observation est constatée en
ce qui concerne le nombre d’enfants.
Parmi 550 questionnaires, 438 des pères (79 % de l’échantillon
initial) et 445 des mères (81 % de l’échantillon initial) ont déclarés leur
niveau d’instruction. Aucune différence significative n’a été trouvé entre la
corpulence des enfants et le niveau d’instruction du père (p = 0,16) ni celui
de la mère (p = 0,28).
Les enfants qui ont une mère qui travaille sont plus en surpoids
que les normo pondéraux (52,8 % vs 40,2 %, p = 0,02).
Variables |
Total |
Normo pondéraux (%) |
Surpoids (%) |
p |
Revenu du ménage Bas Moyen Elevé |
208 79 97 |
161 (55,7) 60 (20,8) 68 (23,5) |
47 (49,5) 19 (20) 29 (30,5) |
0,57 |
Nombre d’enfants 1 seul 2 à 3 enfants ˃ 3 enfants |
31 324 129 |
21 (5,8) 239 (66,2) 101 (28) |
10 (8,1) 85 (69,1) 28 (22,8) |
0,31 |
Niveau d’instruction Père Bas Moyen Elevé |
98 151 189 |
73 (24,7) 97 (32,9) 125 (42,4) |
16 (15,8) 35 (34,6) 50 (49,5) |
0,16 |
Mère Bas Moyen Elevé |
73 177 195 |
51 (16,9) 125 (41,5) 125 (41,5) |
11 (10,9) 40 (39,6) 50 (49,5) |
0,28 |
Travail de la mère Oui Non |
216 282 |
150 (40,2) 223 (59,8) |
66 (52,8) 59 (47,2) |
0,02 |
Tableau 2.
Répartition des effectifs et pourcentages des enfants normo
pondéraux et en surpoids en fonction des facteurs socio-économiques.
Table
2. Distribution of number and percentages of children with normal
weight and overweight by socio-economic factors.
Obésité
parentale
Les données sur l’anthropométrie parentale étaient complètes pour
381 mères (soit 69 % de l’échantillon initial) et pour 373 pères (67 % de
l’échantillon initial). Le tableau 3 présente la répartition de la corpulence
des enfants (effectifs et pourcentages) suivant les caractéristiques
anthropométriques des parents.
L’obésité parentale est positivement associée au risque d’obésité
infantile (p = 0,0014). Le pourcentage d’enfants en surpoids augmente avec
l’accroissement de la corpulence des parents. Lorsque les deux parents sont en
surpoids, 61,9 % des enfants sont en surpoids contre 10,9 % lorsque les deux
parents sont de poids normal (RR = 1,5). Un lien
significatif a été trouvé entre la corpulence de la mère et celle des enfants.
Ainsi, un pourcentage de 82,6 % des enfants ayant la mère en surpoids le sont
également contre 17,4 % pour les enfants ayant la mère en poids normal (p = 0,002).
Inversement, aucun lien n’a été trouvé entre le statut pondéral du père et le
surpoids chez les enfants (p = 0,20).
Variables |
Total |
Normo pondéraux (%) |
Surpoids (%) |
p |
Corpulence des parents Aucun en surpoids Un seul en surpoids Deux en surpoids |
67 149 202 |
57 (17,5) 124 (38,0) 145 (44,5) |
10 (10,9) 25 (27,2) 57 (61,9) |
0,0014 |
Corpulence de la mère Poids normal En surpoids |
110 271 |
94 (32,5) 195 (67,5) |
16 (17,4) 76 (82,6) |
0,002 |
Corpulence du père Poids normal En surpoids |
128 245 |
100 (35,5) 182 (64,5) |
28 (30,8) 63 (69,2) |
0,20 |
Tableau 3. Répartition
de la corpulence des enfants (effectifs et pourcentages) suivant les
caractéristiques anthropométriques des parents.
Table 3.
Distribution of children’s corpulence (number and percentages) according to the
anthropometric characteristics of their parents.
Allaitement
et poids de naissance
Le tableau 4 montre la répartition des effectifs et pourcentages
des enfants normo pondéraux et en surpoids en fonction du poids de naissance et
d’allaitement. Un poids de naissance élevé est un facteur de risque de l’obésité
infantile (p ˂ 0,01). L’allaitement maternel dès la naissance a concerné 88
% des enfants dont 63 % pendant une durée de 6 mois ou plus. Le type
d’allaitement était associé significativement au statut pondéral des enfants,
un allaitement exclusif peut être un facteur protecteur contre le surpoids (38,1
% vs 30,1 %, p ˂ 0,01). Les enfants en
surpoids ont été allaités exclusivement au sein moins longtemps que les enfants
de poids normal (2,6 ± 2,7 vs 3,2 ± 3,1, p = 0,05). Aucune relation n’a été trouvée
entre la durée d’allaitement total et le statut pondéral des enfants.
Activité
physique et sédentarité
A l’école, 85 % des enfants déclarent pratiquer du sport une fois
par semaine. Bien que nous n’avons pas trouvé un lien significatif entre la
pratique du sport à l’école et le surpoids chez les enfants (p = 0,96), la durée moyenne
de sa pratique est plus élevée chez les enfants normo pondéraux (p = 0,02).
En
dehors de l’école, 28 % des enfants déclarent pratiquer régulièrement une
activité sportive. Les enfants en surpoids sont significativement plus nombreux
que les normo pondéraux à pratiquer une activité sportive (29,6 % vs 20,6 %, p
= 0,03). La figure 2 montre la pratique du sport à l’école et hors de l’école
et l’obésité.
Le tableau 5 montre la répartition de la
corpulence des enfants (effectifs et pourcentages) suivant le temps TV et la
durée moyenne à pratiquer du sport. La prévalence du surpoids incluant
l’obésité était significativement plus élevé chez les enfants qui regardaient
la télévision plus que 2 heures par jour pendant les jours de la semaine (14,2
% vs 7,2 %, p = 0,03). Aucune différence significative n’a été trouvée pendant
les week-ends.
Variables |
Total |
Normo pondéraux (%) |
Surpoids (%) |
p |
Poids de naissance < 2 500 g ≥ 2 500 g à
< 3 500 g ≥ 3 500 g |
24 192 184 |
20 (6,7) 145 (48,6) 133 (44,7) |
4 (3,9) 47 (46,1) 51 (50,0) |
˂ 0,01 |
Allaitement maternel Son type Exclusif Mixte Artificiel Sa durée ˂ 6 mois ≥ 6 mois Durée moyenne Total Exclusif |
161 232 51 101 254 11,8 ± 8,3 2,9 ± 2,8 |
130 (38,1) 173 (50,7) 38 (11,1) 79 (29,7) 187 (70,3) 11,2 ± 8,1 3,2 ± 3,1 |
31 (30,1) 59 (57,3) 13 (12,6) 22 (24,7) 67 (75,3) 12,4 ± 8,6 2,6 ± 2,7 |
˂ 0,01 0,25 0,24 0,05 |
Tableau 4. Répartition
des effectifs et pourcentages des enfants normo pondéraux et en surpoids en
fonction du poids de naissance et d’allaitement.
Table 4.
Distribution of number and percentages of children with normal weight and
overweight according to birth weight and breastfeeding.
Figure 2. Pratique du
sport à l’école et hors de l’école et obésité
Figure 2. Sport practice in school and out of school and
obesity
Variables |
Total |
Normo pondéraux (%) |
Surpoids (%) |
p |
Temps TV J. semaine ˂ 1 h 1 à 2 h ˃ 2 h J. week-end ˂ 2 h 2 à 4 h ˃ 4 h |
47 408 45 40 347 113 |
35 (9,4) 311 (83,4) 27 (7,2) 32 (8,6) 258 (69,2) 83 (22,2) |
12 (9,4) 97 (76,4) 18 (14,2) 8 (6,3) 89 (70,1) 30 (23,6) |
0,03 0,73 |
Durée moyenne Sport école Hors école |
0,6 ± 0,3 1,90 ± 0,49 |
0,6 ± 0,3 1,89 ± 0,47 |
0,5 ± 0,2 1,91 ± 0,51 |
0,02 0,79 |
Tableau 5. Répartition
de la corpulence des enfants (effectifs et pourcentages) selon le temps TV et
la durée moyenne à pratiquer du sport.
Table 5.
Distribution of children’s corpulence (number and percentages) according to TV
time and the average time of sports practicing.
Habitudes
alimentaires
Une différence significative a été trouvée
entre la prise de petit déjeuner et le surpoids chez les enfants. Les enfants
en surpoids sont plus nombreux à ne pas prendre de petit déjeuner (42,1 % vs 21,2
%, p = 0,02). La figure 3 montre la prise de petit déjeuner et la corpulence
des enfants.
Figure 3. Prise
de petit déjeuner et la corpulence des enfants.
Figure 3.
Breakfast intake and children’s corpulence.
Aucune différence significative n’a été trouvée
entre la prise des autres repas et la corpulence des enfants.
Le grignotage est observé chez 92 % des
enfants. Les
enfants normo pondéraux sont plus nombreux que les enfants en surpoids à
déclarer grignoter des gâteaux (86,2 % vs 77,6 %, p = 0,02) et des produits
laitiers (21,7 % vs 12,9 %, p = 0,03). Tandis que les enfants en surpoids sont
plus nombreux à grignoter des sandwichs et des pizzas (37,1 % vs 28,1 %, p = 0,05).
Aucune différence significative n’a été trouvée entre les préférences alimentaires
des enfants et le surpoids chez ces derniers. Le tableau 6 présente la
répartition des effectifs et pourcentages des enfants en surpoids et normo
pondéraux selon le type d’aliments grignotés.
Variables |
Totaux |
Normo pondéraux |
Surpoids |
p |
Aliments Grignotés |
||||
Sandwich / pizza |
153 (30,2 %) |
110 (28,1 %) |
43 (37,1 %) |
0,05 |
Boissons sucrées |
230 (47,7 %) |
181 (48,6 %) |
49 (46,6 %) |
N,S |
Gâteaux |
427 (84,2 %) |
337 (86,2 %) |
90 (77,6 %) |
0,02 |
Chips |
308 (60,9 %) |
239 (61,1 %) |
69 (59,5 %) |
N,S |
Viennoiseries |
132 (27,4 %) |
98 (25,9 %) |
34 (32,4 %) |
N,S |
Chocolat / bonbons |
456 (90,1 %) |
349 (89,2 %) |
107 (92,2 %) |
N,S |
Produits laitiers |
100 (19,8 %) |
85 (21,7 %) |
15 (12,9 %) |
0,03 |
Fruits |
46 (9,1 %) |
34 (8,7 %) |
12 (10,3 %) |
N,S |
Noix |
102 (20,2 %) |
74 (18,9 %) |
28 (24,1 %) |
N,S |
Tableau 6. Répartition des
effectifs et pourcentages des enfants en surpoids et normo pondéraux selon le
type d’aliments grignotés.
Table 6.
Distribution of number and percentages of children with normal weight and
overweight according to the kind of food taken as snack.
Discussion
L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence du surpoids
et de l’obésité et d’évaluer les facteurs de risque socio-économique,
l’activité physique, la corpulence des parents, l’allaitement, le poids de
naissance et les habitudes alimentaires
des enfants vivant dans une ville de l’est algérien.
Cette étude fournit des données sur des enfants scolarisés dans des
écoles publiques primaires. Ce travail présente des limites qu’il faut
souligner. Certains parents n’ont pas remis les questionnaires qu’on leur a
envoyés, ou
bien les questionnaires n’étaient pas complètement remplis, la difficulté
d’interroger et de mesurer certains enfants très timides ou hyperactifs et
le nombre limité des enquêteurs.
Prévalence du
surpoids et de l’obésité
Dans
notre étude la prévalence du surpoids incluant l’obésité est de 23,1 %. Celle
de l’obésité est de 7,1 %. Aucune différence significative n’a été trouvée
entre filles et garçons pour cette tranche d’âge. D’autres études ont étudiées
la prévalence de l’obésité en Algérie. Bien que nos résultats ne soient pas
représentatifs de l’ensemble du pays, elles permettent de situer la ville de
Constantine à des valeurs supérieures du centre et de l’ouest algérien (Allam et
al., 2011; Saker et al., 2011). En comparant nos chiffres à des
études précédentes à Constantine la prévalence du surpoids et de l’obésité
semble augmenter (Mekhancha et al., 2004; Oulamara et al., 2009).
Ces résultats permettent également de situer l’Algérie à des prévalences
proches de celles de la Tunisie (Boukhtir et al., 2011), de l’Angleterre
(Stamatakis et al., 2010) et de l’Allemagne (Apfelbacher et al.,
2008). En effet, en France Salanave et al. (2007) indiquent une
prévalence de surpoids incluant l’obésité de 18 %. En revanche nos valeurs
restent très inférieures à celles des états unis et des pays de golfs ou elles
atteignent ou dépassent 30 % (Ogden et al., 2010; Mirmiran et al.,
2010). Les prévalences de l’obésité publiées au Maroc semblent inférieures à
celle de notre étude. Selon une étude réalisée auprès de 247 enfants âgés de 60
à 84 mois, 14 % d’enfants sont en surpoids et 6 % sont obèses (Sbai et
Aboussaleh, 2014).
Bien
que la comparaison des prévalences du surpoids et de l’obésité chez les enfants
soit particulièrement difficile, du fait des différences dans les groupes
d’âges étudiés et des références utilisées, la situation algérienne actuelle
semble inquiétante. La surveillance de la prévalence demeure indispensable pour
caractériser une éventuelle épidémie dans ce pays qui assiste depuis des années
à une transition nutritionnelle, avec une émergence des maladies non
transmissibles notamment l’obésité et qui sont liées le plus souvent au
changement de mode de vie et des habitudes alimentaires.
Facteurs
socio-économiques
Un
niveau socio-économique élevé est un facteur de risque d’obésité dans les
pays pauvres comme
le Brésil et les
pays en transition
nutritionnelle. En chine, les enfants appartenant à des milieux
favorisés ont tendance à être plus gros que ceux des milieux défavorisés
(Lobstein et al., 2004). En outre, dans les pays développés, les
populations à faible revenu sont plus largement exposées aux déterminants de
l’obésité dans leur cadre de vie (OMS, 2007).
Selon notre
étude les familles qui ont les revenus les plus élevés semblent les plus
touchés par le surpoids. Ceci était également constaté dans d'autres études
réalisées dans d'autres pays en voie de développement (Dinsa et al.,
2012; Lobstein et al., 2004). Cette association entre l’obésité des enfants
et la situation favorable de parents dans les pays pauvres pourrait être
expliquée par leurs accès à l’excédent de nourriture riche en graisses et une
baisse d’activité physique. De plus, dans certains pays à faible revenu, une
corpulence plus grande peut être considérée comme un signe d’état de santé
positif.
La structure de
la famille des enfants obèses a fait l’objet de nombreuses études. En Iran,
Amini et al. (2007) constatent qu’il
existe une relation inverse entre la taille du ménage (et plus particulièrement
le nombre de frères et de sœurs) et l’IMC de l’enfant. De même, un enfant qui
grandirait seul aurait deux fois plus de risque d’être en surpoids voire obèse,
être un enfant unique est donc un facteur de risque de surpoids (Hunsberger et
al., 2012). Dans
notre étude, bien que la différence ne soit pas statistiquement significative,
on compte plus de surpoids dans les familles n’ayant qu’un seul enfant. La
prévalence de surpoids semble augmenter également lorsque le niveau
d’instruction des parents augmente. Dans les pays développés, un rapport
inverse a été trouvé entre la prévalence de l’obésité et le niveau
d’instruction des parents (Lazzeri et al., 2011).
Une
différence statistiquement significative a été trouvée entre la présence du
surpoids chez l’enfant et le travail de la mère. Les enfants ayant des mères
qui travaillent sont les plus touchés par le surpoids. Les mêmes résultats ont
été obtenus lors d’autres travaux (Hawkins et Law, 2008; Morrissey et al.,
2011). Le travail de la mère semble diminuer l’accès des enfants à des
nourritures saines et à une activité physique régulière. Dans notre société, une
meilleure compréhension du rôle des facteurs socio-économiques dans le
développement de l’obésité infantile est indispensable pour la mise en place de programmes de prévention efficaces.
Obésité
parentale
L’obésité
parentale a été identifiée comme un facteur de risque prédominant de l'obésité
infantile, en raison d'une combinaison des facteurs génétiques, sociaux et
environnementaux (Svensson et al., 2011). Dans le présent travail
l’obésité parentale constitue un facteur de risque significatif. Lorsque les
deux parents sont en surpoids 61,9 % des enfants sont en surpoids contre 10,9 %
lorsque les deux parents sont de poids normal (p = 0,0014). Ainsi les enfants
ont 1,5 fois plus de risque d’être en surpoids lorsque les deux parents sont en
surpoids comparés aux enfants dont les deux parents sont normo pondéraux (RR =
1,5). Une relation significative a été trouvée également entre la présence d’un
surpoids chez les enfants et la corpulence des mères (p = 0,003). Les corrélations
entre la corpulence mère-enfant sont plus fortes que celle de père-enfant. Les
mêmes observations ont été montrées par d’autres études (Lake et al.,
1997; Whitaker, 2004).
Allaitement et poids de
naissance
Plusieurs auteurs discutent l’effet de
l’allaitement maternel vis-à-vis le surpoids et l’obésité chez l’enfant. Des
études sont en faveur d’un effet protecteur de l’allaitement maternel contre
l’obésité chez les enfants (Apfelbacher et al., 2008; Cathal et Layte,
2012). D’autres, indiquent qu’il n’y a pas de relation entre l’allaitement et
l’obésité (Vafa et al., 2012; El-Qaoud et Prakash, 2009). Dans notre
étude, le type d’allaitement est associé significativement au statut pondéral
des enfants, un allaitement exclusif peut être un facteur protecteur contre le
surpoids (p ˂ 0,01). Egalement, les enfants en surpoids ont été allaités
exclusivement au sein moins longtemps que les enfants de poids normal (p = 0,05).
Plusieurs mécanismes étaient suggérés pour expliquer l’effet de
l'allaitement maternel contre l'obésité infantile. Les enfants allaités
contrôlent mieux la quantité de lait ingéré grâce à différentes hormones et
facteurs de croissance que le lait maternel contienne (Twells et al.,
2012) et apprécient mieux par la suite les aliments nouveaux ce qui facilite
une meilleure diversification (Turck
et al., 2005). De plus, le lait maternel contient de faibles teneurs en
protéines. Rolland-Cachera e al. (2002) suggèrent un lien entre un
apport protéique élevé à l'âge de 2 ans et la précocité du rebond de corpulence
à 8 ans.
Un lien significatif entre le poids de
naissance et l’obésité a été mis en évidence par plusieurs études (Oulamara et al., 2006; Lobstein et al.,
2004). Notre enquête a révélé qu’un gros poids de naissance (≥ 3.500 g)
est un facteur de risque d’obésité infantile.
Activité physique et sédentarité
De nombreuses
études suggèrent l’existence d’une relation inverse entre la prévalence de
l’obésité chez les enfants et le niveau d’activité physique (Jago et al.,
2005; Tammelin et al., 2004). Dans notre étude, aucune
différence significative n’a été observée entre la pratique du sport à l’école
et l’état statut pondéral de l’enfant. Cependant, le surpoids est plus
fréquent chez les enfants qui pratiquent du sport hors de l’école. Ce résultat
s’explique par le fait que la majorité des parents n’incitèrent leurs enfants à
pratiquer une activité physique régulière qu’après l’installation du surpoids.
Plusieurs études affirment que la sédentarité
indirectement estimée par le nombre d’heures passées à regarder la télévision
est significativement associée à l’obésité de l’enfant (Gable et al.,
2007; Hancox et Poulton, 2006). Dans notre étude, la prévalence du surpoids est
significativement plus élevé chez les enfants qui regardent la télévision plus
que 2 heures par jour pendant les jours de la semaine (p = 0,03). Des auteurs
suggèrent que le temps passé devant la télévision remplace le temps consacré à
une activité physique, augmente l’apport énergétique et diminue le taux du
métabolisme de repos (Gable et al., 2007). Aucune différence significative
n’a été trouvée pendant les week-ends.
En Algérie, l’activité physique n’est pas
obligatoire dans les écoles primaires et la télévision est très diffusée, ces
deux facteurs de risque semblent être la clé de l’obésité infantile
Habitudes alimentaires
Dans cette étude, nous avons trouvé quelques
différences entre les habitudes alimentaires des enfants en surpoids et de
poids normal. Les enfants en surpoids sont plus nombreux à ne pas prendre de
petit déjeuner. Ce résultat a été observé dans d’autres études en Algérie
(Oulamara et al., 2006; Raiah et
al., 2012). D’après un grand nombre
d’études d’observations publiées dans 30 pays des 5 continents depuis 1992, les
auteurs constatent qu’il est clair qu’il existe une association positive entre la
présence du petit déjeuner et l’IMC de l’enfant (Guy-Grand, 2014). Les aliments
consommés lors du grignotage (confiseries, pizza, gâteaux, jus et viennoiseries)
sont surtout des aliments à haute densité énergétique riches en glucides et
lipides. Ce comportement est un facteur de risque, parmi d’autres, de l’obésité
infantile (Bowman et al., 2004).
Conclusion
Cette étude souligne l’existence de prévalences
élevées de surpoids et d’obésité et le
caractère préoccupant de la situation nutritionnelle des enfants scolarisés
âgés de 5 à 12 ans dans une ville de l’est algérien. Dans cette étude, l’obésité
parentale est liée à l’obésité infantile, la prévalence du surpoids augmente
lorsque le revenu, le niveau d’instruction des parents et le poids de naissance
augmentent. Le surpoids augmente également avec la diminution de l’exclusivité
de l’allaitement maternel. Le travail de la mère est associé à l’excès pondéral
des enfants. Des dérives délétères dans le comportement alimentaire et le style
de vie de ces enfants citadins sont retrouvés, l’absence de petit déjeuner, le
grignotage fréquent des aliments riches en glucides et lipides, l’absence
d’activité sportive chez la majorité des enfants en surpoids ou obèses (72 %),
la place importante de la télévision. Ceci indique un changement majeur de mode
de vie et confirme que l’Algérie, comme d’autres pays, se trouve confrontée au
problème de l’obésité.
Les résultats de cette étude montrent la
nécessité de mettre en place des outils de surveillance performants au niveau
de la population afin de détecter le plus tôt possible les déterminants
de l’obésité afin de proposer des stratégies de prévention adaptées et
efficaces.
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