Abla, K., Agli, A. N., Boukazoula, F., 2016.
Prévalence et rôle de l’allaitement maternel dans la détermination de l’état
nutritionnel: enquête au prés de 713 enfants âgés de 12 à 24 mois à Tébessa
(ville de l’Est Algérien). Antropo, 35, 67-77. www.didac.ehu.es/antropo
Prévalence et
rôle de l’allaitement maternel dans la détermination de l’état nutritionnel:
enquête au prés de 713 enfants âgés de 12 à 24 mois à Tébessa (ville de l’Est
Algérien)
Prevalence and
role of breastfeeding in determination of nutritional stat: Study among 713
children aged from 12 to 24 months at Tebessa (city of east Algeria)
Khalida Abla1,
Abdel Nacer Agli2, Fatima Boukazoula1
1 Faculté des sciences exactes et des sciences
de la nature et de la vie, département des sciences de la nature et de la vie,
Université Cheikh Larbi Tebessi, route de Constantine, Tébessa 12000, Algérie. khalidaabla@yahoo.fr
2 Laboratoire de nutrition et des technologies
alimentaires (LNTA), DNATAA, Université de
Mentouri, Constantine 25000,
Algérie
Mots
clés: Allaitement maternel; Allaitement exclusif; Facteur de prévention;
Prévalence; Etat nutritionnel; IMC;
Enfants; Algérie.
Keywords: Breastfeeding; Exclusive breastfeeding; Preventive
factor; prevalence; Nutritional status; children; Algeria.
Résume
La prévalence de l’allaitement maternel a été
estimée sur un échantillon de 713 enfants âgés de 12 à 24 mois dans une
population de l’est algérien. Un questionnaire comprenant deux parties a permis
de collecter des informations sur les enfants et leurs parents. Des mesures
anthropométriques ont également été réalisées. La distribution de la corpulence
des enfants a été estimée par le rapport Indice de Masse Corporelle pour l’âge
(IMC/Age). Pour la classification des enfants nous avons retenus les références
de l’OMS (WHO, 2006). La prévalence de l’allaitement maternel est de 80,4% avec
une durée moyenne de 13,82 ± 2,38 mois, celle de l’allaitement exclusif est de
13,75% avec une durée moyenne de 3,78 ± 1,64 mois. Cette durée est essentiellement déterminée
par la reprise du travail par la mère chez 44,79% et la supplémentassions
alimentaire dont le lait artificiel chez 23,79%. Le manque et l’insuffisance du
lait est le motif le plus souvent avancé
par les femmes pour ne pas
allaiter (43,07%). La prévalence de l’allaitement maternel augmente significativement
lorsque le revenu moyen des ménages diminue et le niveau d’instruction de la
mère augmente. Les enfants non allaités au sein sont significativement plus en
surpoids et obèses que ceux allaités au sein. Ces derniers présentent significativement
moins d’infections et de pathologies nutritionnelles. L’allaitement maternel
joue un rôle important dans la détermination de l’état nutritionnel et a un
effet protecteur au développement de l’obésité et de nombreuses maladies.
Abstract
The prevalence of
breastfeeding was estimated on a sample of 713 children aged between 12 to 24
months in a population of eastern Algeria. A survey comprising two parts,
allowed us to collect information on the child and parents. Anthropometric
measurements were also performed. The study of the distribution of fatness in
children was estimated by the Body Mass Index for age. For the classification
of children we selected the references of WHO (2003). The prevalence of breastfeeding
is about 80.4% with an average of 13.82 ± 2.38 months, that of exclusive
breastfeeding is 13.75% with a mean of 3.78 ± 1.64 months. This period is
mainly determined by the return to work of the mother at 44.79% and food
supplies whose artificial milk at 23.79%. Lack and insufficiency of milk is the
reason that is often advanced by women for not breastfeeding (43.07%). The
prevalence of breastfeeding increases as the average household income decreases
and the level of maternal education increases. Non-breastfed children were
significantly more overweight and obese than those breastfed. They have less
infections and nutritional disorders. Breastfeeding plays an important role in
determining the nutritional status and has a protective effect in the
development of obesity and many diseases.
Introduction
L’état nutritionnel résulte à la fois, de
l’histoire nutritionnelle (ancienne et récente) de l’enfant et des maladies ou
infections qu’il a pu avoir. Par ailleurs, cet état influe sur la probabilité
qu’a l’enfant de contracter des maladies (Arnaud, 2004). L’état nutritionnel de l’enfant est influencé par plusieurs facteurs dont
l’allaitement maternel. En effet, des pratiques d’allaitement inadéquates, en
particulier un très faible taux d’allaitement maternel exclusif et un taux
élevé d’allaitement au biberon, sont des déterminants importants de
malnutrition. Celle-ci peut revêtir, entre autre, la forme d’une émaciation,
d’un retard de croissance, d’une insuffisance ou d’un excès pondéral voir même d’une
obésité (FAO, 2001; FAO, 2005). La prévalence de l’allaitement maternelle varie
considérablement d’un pays à un autre. Elle parait plus élevée dans les pays
arabes avec une durée d’allaitement satisfaisante. Au niveau mondial, on estime
que plus de 95% des nourrissons ont reçu un allaitement maternel, mais avec une
très grande variabilité quand à la durée de cet allaitement (Caron-Leulliez, 2004; Cazals, 2004).
Multiples études ont estimé la prévalence de l’allaitement maternel en Algérie,
mais peu se sont intéressées à son rôle dans la détermination de l’état
nutritionnel des enfants. L’objectif principal de cette étude était, d’une
part, d’estimer la prévalence de l’allaitement au sein chez une population
d’enfants âgés de 12 à 24 mois à Tébessa (ville de l’Est algérien), et de
caractériser certains facteurs associés à la pratique de l’allaitement maternel
notamment la durée de l’allaitement exclusif et total, les motifs de non
allaitement et le niveau socioculturel des parents. D’autre part, d’apprécier le
rôle de l’allaitement maternel dans la détermination de l’état nutritionnel par
l’étude de la distribution de la corpulence des enfants estimée par le rapport
de l’indice de masse corporelle pour l’âge, et les différentes infections et
pathologies nutritionnelles survenues chez les enfants depuis la naissance
jusqu’au jour de l’enquête. En fonction des résultats obtenus, des démarches
pour promouvoir et soutenir l’allaitement maternel en vue d’améliorer l’état
nutritionnel des enfants, peuvent être proposées.
Méthodologie
L’étude transversale a été réalisée entre 2013
et 2014 à Tébessa, ville de l’est algérien, au prés d’enfants âgés de 12 à 24
mois. Cette tranche d’âge a été choisie pour des raisons pratiques et
physiologiques. La malnutrition s’installe principalement chez l’enfant entre 0
et 2 ans. Au cours de cette période l’enfant passe progressivement d’une
alimentation liquide et lactée à une alimentation diversifiée semi liquide puis
solide.
L’enquête a été réalisée par questionnaire qui
comprend 83 questions organisées en deux parties:
La première partie apporte des renseignements
sur l’enfant notamment l’âge, le sexe, le poids de naissance, les modalités et
la durée de l’allaitement maternel, ainsi que les infections et les pathologies
nutritionnelles survenues chez l’enfant depuis la naissance jusqu’au jour de
l’enquête. Nous avons également effectué les mesures anthropométriques du
poids, de la taille et du périmètre crânien selon les recommandations de l’OMS
(2003).
La deuxième partie apporte des renseignements sur
la situation socioculturelle des ménages estimée par la profession exacte et le
niveau d’instruction des parents, la taille du ménage et le nombre d’enfants.
Nous avons également cherché à connaître les facteurs déterminants de la durée
de l’allaitement et les motifs de non allaitement.
Population et lieu d’étude
La commune de Tébessa est située à l’extrême
Est de l’Algérie. Elle occupe une superficie de 184 Km2 et une
population de 193346 habitants.
Notre étude a porté sur 713 enfants dont 351
filles et 362 garçons âgés de 12 à 24 mois et fréquentant les différents
centres de vaccination de la commune de Tébessa qui sont situés dans les
grandes zones urbaines de la ville où cohabitent les différentes catégories
sociales. En Algérie, les vaccins sont gratuits et assurés uniquement par
l’état. Dans chaque centre on trouve donc des enfants de familles ayant un
niveau social élevé, moyen et bas. Chaque centre comprend plusieurs services
dont le service de prévention maternelle et infantile (PMI), où nous avons
réalisé l’enquête et effectué les mesures anthropométriques.
Allaitement
Pour estimer la prévalence de l’allaitement
maternel, nous avons cherché à connaître les modalités et la durée de
l’allaitement des enfants. Pour cela,
nous avons identifié plusieurs types d’allaitement (Turck, 2005). L’allaitement maternel
peut être soit exclusif ou partiel:
- L’allaitement exclusif est réservé à
l’allaitement du nourrisson qui reçoit uniquement le lait de sa mère à
l’exception de tout autre ingéstat solide ou liquide excepté l’eau;
- L’allaitement partiel ou mixte est réservé à
l’allaitement du nourrisson par le lait maternel associé à une autre
alimentation comme les substituts de lait;
- L’allaitement artificiel est réservé à
l’allaitement du nourrisson par le lait maternisé ou tout autre type que celui
de sa mère;
- L’allaitement total est la durée de
l’allaitement maternel depuis la naissance jusqu’à l’arrêt complet de
l’allaitement au sein.
Anthropométrie
Des enfants
La distribution de la corpulence des enfants
est estimée par le rapport Indice de Masse Corporelle (IMC/Age). Il est calculé
à partir de mesures simples du poids et de la taille selon la formule suivante:
IMC = P/T2 (KG/m2). Cet indice présente de nombreux
avantages. Les courbes de l’IMC prennent simultanément en compte lest trois
variables poids, taille et âge, elles sont donc plus précises (INSERM, 2000; Cole et al 2007).
Pour
la classification des enfants nous avons retenus les nouvelles références
pédiatriques de l’OMS. Les nouvelles courbes de l’O.M.S. publiées en 2006
prennent en compte les variations ethniques puisqu’elles utilisent un
échantillon composite permettant d’élaborer une norme véritablement
internationale. Elles représentent donc les nouveaux standards de croissance
pour la tranche d’âge 0-5 ans (WHO, 2006).
Des parents
Pour caractériser la corpulence des parents
nous avons retenu les seuils de l’IMC pour les adultes (OMS, 2003). Le poids
normal correspond à un intervalle d’IMC
de 18,5 à 25 kg/m2. Le surpoids se définie pour un IMC >
25 kg/m2 et l’obésité pour un IMC ≥ 30 kg/m2.
Etat
de santé
Pour apprécier l’état de santé des
enfants, dont l’état nutritionnel est
une composante capitale, nous avons recherché les principales infections et
pathologies nutritionnelles les plus répandues chez les enfants et survenues
depuis la naissance jusqu’au jour de l’enquête.
Niveau
socioéconomique
Le niveau socioéconomique a été mesuré par la
profession exacte des parents. Nous avons retenu trois classes sociales en
fonction des données de l’enquête de l’ONS publiées en 2014 sur les dépenses de
consommation et le niveau de vie des ménages algériens en 2011 (ONS, 2014).
- Classe
de niveau élevé: revenu du ménage
≥ 80000DA
- Classe
de niveau moyen: revenu du ménage de
≥ 50000 DA et < 80000DA
- Classe
de niveau bas: revenu du ménage < 50000DA
Statistiques
La saisie et le
traitement des données ont été réalisée à l’aide du logiciel Excel 2007 et les
tests statistiques par les logiciels Statistiqua, Minitab version 16 et le logiciel R.
Dans cette étude, les données des enfants
allaités au sein sont comparées à celles des enfants non allaités au sein. Les comparaisons non appariées sont effectuées
par le test de Student. Les comparaisons
des fréquences sont réalisées à l’aide du test Khi 2. Le test de corrélation
est appliqué pour identifier le lien entre les variables mesurées.
Pour tous les tests,
nous avons choisi un seuil de significativité statistique α = 5 %
Résultats
Caractéristiques anthropométriques et corpulences des enfants
Notre étude a porté sur 713 enfants dont 351
filles et 362 garçons âgés de 17,60 ± 3,82 mois. Le tableau 1 présente les
principales caractéristiques anthropométriques.
|
Total |
Filles |
Garçons |
P |
Age
(mois) |
17,60 ± 3,82 [12 - 24] |
17,32 ± 2,74 [12 – 24] |
17,84 ± 3,19 [12 – 24] |
0,32 |
Poids
(kg) |
10,48 ± 1,72 [7 - 15,5] |
10,34 ± 1,84 [7 – 14,5] |
11,52 ± 2,03 [8,5 – 15,5] |
0,18 |
Taille
(cm) |
78,58 ± 4,67 [68 - 89] |
75,42 ± 3,58 [68 – 87] |
78,49 ± 4,13 [71 - 89] |
0,06 |
IMC
(Kg/m2) |
16,90 ± 1,71 [13,62 - 21,37] |
16,68 ± 1,67 [13,62 – 20,48] |
17,18 ± 1,75 [14,57 – 21,37] |
0,08 |
Tableau
1. Caractéristiques anthropométriques
des enfants. Résultats exprimés en moyenne ± écart type; [] extrêmes;
IMC: Indice de Masse Corporelle; P: seuil de signification.
Table 1. Anthropometric characteristics of children
La répartition des corpulences des enfants
selon le sexe (tableau 2) montre que la maigreur coexiste avec le surpoids et
l’obésité. En effet, la prévalence de la maigreur est de 17,25%, celle du
surpoids incluant l’obésité est de 18,37%. Bien que non significatif, nous
constatons que la maigreur est plus fréquente chez les filles (9,68%
vs 7,71%), alors que les garçons sont plus en surcharge pondérale (10,80%
vs 7,57%).
|
Total |
Filles |
Garçons |
P |
Maigreur
(%) |
123 (17,25) |
68 (9,68) |
55 (7,71) |
0,24 |
Normo
pondéraux (%) |
459 (64,38) |
218 (30,56) |
241 (33,80) |
0,21 |
Surpoids
et obésité (%) |
131 (18,37) |
54 (7,57) |
77 (10,80) |
0,18 |
Tableau
2. Répartition des corpulences des enfants selon l’Indice de Masse
Corporelle. P: seuil de signification
Table 2. Distribution of body types of children according to body mass index
Prévalence de l’allaitement maternel
La répartition des enfants selon le type
d’allaitement, (tableau 3) montre une prédominance de l’allaitement maternel
avec une fréquence de 80,79% sans différence significative entre les deux sexes
(40,53% chez les filles vs 40,25% chez les garçons). Cependant, l’allaitement
exclusif ne concerne que 13,75% des
enfants. Bien que la différence ne soit pas significative, nous constatons
qu’il est plus important chez les filles
(8,14%) que chez les garçons (5,61%).
|
|
Total |
Filles |
Garçons |
P |
Allaitement
maternel -Exclusif
(%) -Partiel
(%) -Total
(%) |
98 (13,75%) |
58 (8,14%) |
40 (5,61%) |
0,18 |
|
478 (67,04%) |
231 (32,40%) |
247 (34,64%) |
0,24 |
||
576 (80,79%) |
289 (40,53%) |
287 (40,25%) |
0,63 |
||
Allaitement
artificiel (%) |
137 (19,22%) |
63 (8,84%) |
74 (10,38%) |
0,28 |
Tableau
3. Répartition des enfants selon le type d’allaitement et le sexe
Table 3. Distribution of children by type of breastfeeding and sex
Il est important de signaler que parmi les
enfants allaités au sein 36,19% l’ont été immédiatement après l’accouchement,
ils ont donc bénéficié du premier lait maternel ou le colostrum. Les autres,
(44,60%) ont été mis au sein plus tardivement, 24 à 48 heures après l’accouchement.
Le tableau 4 présente la durée moyenne de
l’allaitement maternel exclusif et total chez les deux sexes.
|
Total |
Filles |
Garçons |
P |
Allaitement
exclusif (mois) |
3,78 ± 1,64 [2 – 6] |
4,18 ± 1,57 [3 – 6] |
2,98 ± 1,48 [2 – 4,5] |
0,32 |
Allaitement
total (mois) |
13,82 ± 2,38 [8 – 16] |
13,97 ± 2,86 [9 -16] |
12,74 ± 2,69 [8 -14] |
0,46 |
Tableau 4. Durée moyenne de l’allaitement au
sein par sexe. Résultats exprimés en moyenne ± écart type; [] extrêmes; P:
seuil de signification
Table 4. Average length in sex breastfeeding
Les résultats montrent que la durée moyenne de
l’allaitement exclusif est de 3,78 ± 1,64 mois. Bien que non
significatif, elle est plus importante chez les filles avec 4,18 ± 1,57
mois que chez les garçons
2,98 ± 1,48 mois.
La durée moyenne de l’allaitement total est de
13,82 ± 2,38 mois. De même, les filles sont allaitées plus longtemps que les
garçons (13,97 ± 2,86 mois vs 12,74 ± 2,69 mois).
Déterminants
de la durée de l’allaitement
Plusieurs facteurs interviennent dans la
détermination de la durée de l’allaitement exclusif (figure 1) dont nous citons essentiellement la reprise
du travail par la mère chez 44,79% des femmes, la supplémentassions alimentaire dont le lait artificiel chez
23,79%, une seconde grossesse chez 16,84%
enfin l’âge maternel avec 14,58%.
Figure 1. Déterminants de la durée de
l’allaitement exclusif
Figure 1. Determinants of duration of exclusive breastfeeding
Motifs
de non allaitement
Parmi les motifs de non allaitement (figure 2),
l’absence ou l’insuffisance du lait est le motif le plus souvent avancé avec
43,07%. Les maladies maternelles et infantiles sont également des raisons
importantes pour ne pas allaiter avec 23,36% et 20,44% respectivement. Les
problèmes relatifs au mamelon, cause principale de refus du sein par le
nourrisson, constituent le quatrième motif de non allaitement avec 13,14%.
Figure 2. Principaux motifs de non allaitement
Figure 2. Main reasons for not breastfeeding
Facteurs socioéconomiques
Revenu
des ménages
Il existe un
lien significatif entre le revenu moyen des ménages et la pratique de
l’allaitement maternel. En effet, la fréquence de l’allaitement au sein
augmente significativement de 41,49% à
58,51 % lorsque le revenu moyen des
ménages diminue. L’allaitement
artificiel par contre est significativement plus fréquent dans les ménages de
revenu élevé (57,66% vs 42,34%) (Tableau 5).
|
|
Enfants
allaités au sein (%) |
Enfants
non allaités au sein (%) |
P |
Revenu
du ménage |
|
|
|
|
|
Bas |
337 (58,51%) |
58 (42,34%) |
0,000 |
|
Elevé |
239 (41,49%) |
79 (57,66%) |
0,000 |
Total |
576 (100%) |
137 (100%) |
|
Tableau
5. Répartition des enfants allaités au sein et non allaités au sein
selon le revenu moyen des ménages
Table 5. Distribution of children breastfed and non-breastfed according to the average household income
Niveau
d’instruction de la mère
L’allaitement au sein est une pratique maternelle, dont la décision
revient essentiellement à la mère. C’est pourquoi, dans cette rubrique nous
n’avons retenu que le niveau d’instruction de la mère. Le tableau 6 illustre la
distribution des effectifs et pourcentages des enfants allaités au sein et non
allaités au sein selon le niveau d’instruction de la mère. Il en ressort que la
fréquence de l’allaitement maternel est
proportionnelle au niveau d’instruction de la mère, passant de 24,13%
chez les mères de niveau primaire ou sans aucun niveau à 35,59% chez les mères
de niveau secondaire et 40,28% chez
celles de niveau universitaire.
Corpulence des enfants
La distribution des effectifs et pourcentages
des enfants allaités au sein et non allaités au sein en fonction de leur
corpulence est présentée dans le tableau 7. Bien que la majorité des enfants
sont normo pondéraux quelque soit le type d’allaitement, cependant, il existe un lien significatif entre la
corpulence des enfants concernant le surpoids
incluant l’obésité et le type d’allaitement. En effet, les enfants non
allaités au sein sont significativement plus en surpoids et obèses que ceux
allaités au sein (28,28% vs 15,97%). Par contre, la maigreur est plus fréquente
chez les enfants allaités au sein (18,92% vs 10,22%). De plus, l’étude de la
corrélation a montré que l’IMC est corrélé négativement avec la durée de
l’allaitement exclusif (r = - 0,174, p = 0.037)
|
|
Enfants allaités au sein (%) |
Enfants non allaités au sein (%) |
P |
Niveau d’instruction de la mère: |
|
|
|
|
|
Primaire/sans niveau |
139 (24,13%) |
49 (35,76%) |
0,013 |
|
Secondaire |
205 (35,59%) |
41 (29,93%) |
0,017 |
|
Universitaire |
232 (40,28%) |
47 (34,31%) |
0,017 |
Total |
576 (100%) |
137 (100%) |
|
Tableau
6. Répartition des enfants allaités au sein et non allaités au sein
selon le niveau d’instruction de la mère
Table 6. Distribution of children breastfed and non-breastfed by level of education of the mother
|
|
Enfants allaités au sein (%) |
Enfants non allaités au sein (%) |
P |
Maigreur |
109 (18,92%) |
14 (10,22%) |
0,016 |
|
Poids normal |
373 (64,76%) |
86 (62,77%) |
NS |
|
Surpoids et obésité |
92 (15,97%) |
39 (28,28%) |
0,000 |
|
Total |
576 (100%) |
137 (100%) |
|
Tableau
7. Répartition des enfants allaités au sein et non allaités au sein
selon leur corpulence. NS: Non significatif
Table 7. Distribution of children breastfed and non-breastfed by their corpulence
Etat
de santé des enfants
Les principales infections et pathologies
nutritionnelles survenues chez les enfants depuis la naissance jusqu’au jour de
l’enquête sont présentées dans la figure 2. Les infections digestives caractérisées
par des diarrhées infectieuses aigues et
les infections respiratoires basses sont les plus fréquentes avec 13,60% et
13,04% respectivement. Viennent ensuite les infections ORL dont l’otite avec
11,50% et les allergies alimentaires
avec 8,70%. Enfin, l’anémie nutritionnelle et
l’intolérance au gluten sont peu fréquentes avec 7,85% et
4,07% respectivement.
Figure 3. Principales infections et
pathologies nutritionnelles survenues chez les enfants
Figure 3. Key infections and nutritional diseases occurring in children
Bien que ces pathologies et infections soient
peu fréquentes au total dans la population générale, il existe tout de même une
différence significative entre les
enfants allaités au sein et ceux non allaités au sein. En effet, toutes les
pathologies sont plus fréquentes chez les enfants ayant eu un allaitement
artificiel excepté l’anémie nutritionnelle (tableau 8). De plus, 89,79% des
enfants ayant bénéficié d’un allaitement exclusif de 2 mois et 91,98% des
enfants ayant bénéficié en plus du colostrum ne présentent aucune des
pathologies citées.
|
|
Enfants allaités au sein (%) |
Enfants non allaités au sein (%) |
P |
Infections digestives |
38 (6,60%) |
59 (43,07%) |
0,000 |
|
Infections ORL |
41 (7,12%) |
52 (37,96%) |
0,000 |
|
Infections respiratoires |
32 (5,56%) |
50 (36,49%) |
0,000 |
|
Anémie |
41(7,12%) |
15(10,95%) |
NS |
|
Allergies alimentaires |
27 (4,69%) |
35 (25,55%) |
0,000 |
|
Intolérance au gluten |
11 (1,91%) |
18 (13,14%) |
0,000 |
|
Total |
576 (100%) |
137 (100%) |
|
Tableau
8. Répartition des enfants allaités au sein et non allaités au sein
selon les pathologies nutritionnelles survenues
Table 8. Distribution of children breastfed and non-breastfed as occurred nutritional pathologies
Discussion
Cette étude qui repose sur un large échantillon
de 713 enfants dont 351 filles et 362 garçons âgés de 12 à 24 mois, renseigne,
d’une part sur la prévalence de l’allaitement maternel exclusif et total dans
une ville de l’est algérien (Tébessa), ainsi que les différents facteurs
associés à cette pratique, et d’autre part sur le rôle de l’allaitement
maternel dans la détermination de l’état nutritionnel et de santé de ces
enfants.
Prévalence de l’allaitement maternel
La prévalence de l’allaitement maternel dans
notre étude est de 80,79% avec une durée
moyenne de 13,82 ± 2,38 mois, sans différence significative entre filles et
garçons. Bien que ces résultats ne soient pas représentatifs de l’ensemble du
pays, néanmoins, ils permettent de situer la ville de Tébessa par rapport à
d’autres résultats provenant de multiples enquêtes nationales. Il en ressort
que cette valeur est proche de celle obtenue par l’enquête nationale à
indicateurs multiples de l’Algérie réalisée en 2006 par l’office nationale des
statistiques en collaboration avec le ministère de la santé (UNICEF, 2008) qui
est de 80,4%. Ces résultats permettent également de caractériser l’Algérie avec
une prévalence de l’allaitement maternel
inférieure à celle des pays arabes notamment du Soudan où elle est de
90%, de la Lybie 94%, de la Tunisie 93% et du Yémen 91% (Cohen et
al, 2001). La situation n’est pas différente avec certains pays d’Europe, où la prévalence de
l’allaitement maternel est de 95% en Norvège et en Finlande, plus de 90% en
Suède et au Danemark, et 85% en Allemagne (CNSFP, 2000; Caron-Leulliez, 2004). Cette prévalence est par
contre supérieure à celle de la France où elle est l’une des plus faibles
en Europe (Turck, 2010),
également de l’Italie et le Royaume Uni où elle est de 75% et 70%
respectivement (Branger, 1998).
Dans notre étude la durée médiane de
l’allaitement maternel total est de 13,82 ± 2,38 mois. Elle est inférieure à
celles retrouvées dans d’autres pays
arabes, où la durée de l’allaitement maternel reste un élément satisfaisant car
les femmes allaitent en moyenne 19,1 mois en Egypte, 17,6 mois au Soudan, 16,8
mois au Yémen et 15,5 mois au Maroc. Cependant cette durée reste supérieure à
celles retrouvées en Jordanie et en Algérie où elle est de 12,3 mois et 12,5
mois respectivement (Cohen et al, 2001).
Quant à l’allaitement exclusif, la prévalence
retrouvée dans notre étude est de 13,75% avec une durée médiane de 3,78 ± 1,64
mois. Cette prévalence reste loin des recommandations de l’OMS. Elle est
également inférieure aux données publiées par l’UNICEF en 2001 que la moitié
des nourrissons est nourrie exclusivement au sein dans les pays en voie de
développement pendant les quatre premiers mois de la vie notamment au Moyen
orient et en Afrique du nord où elle est de 45% (Dillon et Imbert, 2003).
Concernant la durée de l’allaitement exclusif,
nos résultats sont proches des données publiées par
l’UNICEF en 2001 qui portent encore sur une période d’allaitement dans le
monde de prés de 10% seulement de la durée recommandée en 2001 par l’OMS qui
doit s’étendre sur une période de 6 mois et une poursuite de l’allaitement
maternel pendant 2 ans et plus (CNA, 2005).
Déterminants
de la durée de l’allaitement
Dans notre étude la durée de l’allaitement
exclusif est déterminée essentiellement par
la reprise du travail par la mère chez 44,79% des femmes. En Algérie, le
congé de maternité est seulement de 12 semaines remboursé par la sécurité
sociale (Journal officiel, loi n° 84-53 du 26 Janvier 1984). Ce phénomène
pourrai avoir donc des répercussions sur
le déclin de l’allaitement maternel (Aguado,
2002). Cependant, le rôle du travail est à nuancer car d’une part, elles
sont très nombreuses à allaiter, et d’autre part, certaines femmes au travail
continuent à allaiter souvent de manière mixte. De plus il faut remarquer que
le niveau socioculturel est plus élevé pour les couples dont la femme
travaille, et à ce titre, le travail est donc un facteur qui se confond avec le
niveau socioculturel (Salle, 1993).
La supplémentassions alimentaire dont le lait
artificiel a été retrouvée chez 23,79% des femmes comme facteur déterminant de
la durée de l’allaitement. Trop souvent les mères croient qu’avec un
allaitement mixte elles vont économiser leur lait et le mettre en réserve. Cela
est physiologiquement faux, et il est
utile de l’expliquer aux mères (Rumeau,
1980).
Enfin, la mise au sein tardive des enfants est
probablement due à l’absence de politique en faveur de l’allaitement au sein,
et l’organisation des services de santé, en particulier des maternités où l’on
sépare la mère de l’enfant après l’accouchement (notamment par césarienne) d’où
la mise au sein 24 à 48 heures après
l’accouchement qui est un facteur en faveur du déclin voir de l’abandon de
l’allaitement maternel (Fontaine, 2006).
Motifs
de non allaitement
Parmi les motifs de non allaitement retrouvés dans
notre population, l’absence ou l’insuffisance du lait est le motif le plus
souvent avancé avec 43,07%. Cette fréquence est supérieure à celles retrouvés
dans d’autres pays arabes dont le Yémen avec 21%, la Tunisie avec 36% et
l’Algérie avec 36,4% (Cohenet al, 2001). En réalité ce motif
est avancé à tort, car la notion que plus l’enfant suce le sein, plus la mère
produit de lait, est encore méconnue (Rumeau,
1980).
Facteurs socioéconomiques
Dans notre étude, la prévalence de
l’allaitement maternel est proportionnelle au niveau d’instruction de la mère
et inversement proportionnelle au revenu moyen des ménages. Ces résultats
confirment les données d’autres études que le support social durant la période
de l’allaitement et la classe sociale sont des facteurs déterminant de la
prévalence et la durée de l’allaitement au sein. Cette dernière a été corrélée
positivement dans plusieurs contrées avec le niveau d’instruction supérieur et
l’éducation prénatale de la mère ainsi que la perception de l’allaitement par
cette dernière. Cet intérêt est probablement du à la prise de conscience par
les mères instruites des bienfaits immunologiques et nutritionnels de
l’allaitement (Caron-Leulliez, 2004; Cazals,
2004). D’autant plus qu’il existe actuellement une implication de plus
en plus importante des professionnels de la santé, dont témoigne les
recommandations de l’ANAES de Mai 2002 (Khoury
et al, 2002).
Corpulence des enfants
Dans notre étude la prévalence de la maigreur
est plus élevée chez les enfants allaités au sein (18,92% vs 10,22%), alors que
le surpoids et l’obésité sont significativement plus fréquents chez les enfants
non allaités au sein (28,28% vs 15,97%) sans différences significative entre les
filles et les garçons. De plus il existe une corrélation négative entre l’IMC
et la durée de l’allaitement exclusif (r
= -0,174, p = 0,027). Ces résultats confirment d’autres études que
l’allaitement maternel pourrait exercer un effet protecteur sur l’obésité
infantile et que ce facteur protecteur est dépendant de la durée de
l’allaitement (Amstrong et Reilly, 2004;
Novotny et al, 2007).
La croissance pondérale moins rapide des
enfants nourris au sein pourrait être liée au fait qu’ils stabilisent d’eux
même leur consommation énergétique à un niveau plus faible (Hediger et al, 2000). Comparés
à ceux allaités au biberon, les enfants allaités au sein grossissent
effectivement moins vite après l’âge de 4 à 6 mois. En effet, il a été démontré
à de nombreuses reprises que l’allaitement maternel diminue le risque de
surpoids et d’obésité dans l’enfance et l’adolescence. Ce risque est
directement corrélé à la durée de l’allaitement (Amstrong et Reilly, 2004). Un allaitement maternel exclusif
pendant les trois premiers mois au moins diminuerait ce risque, et pour chaque
mois supplémentaire, ce risque diminue de 4% de plus (Puyt, 2012).
Etat
de santé des enfants
Dans notre étude les pathologies et infections
étudiées sont peu fréquentes dans la population générale. Néanmoins, il existe
une différence significative entre les
enfants allaités au sein et ceux non allaités au sein. Les pathologies et
infections sont significativement plus fréquentes chez les enfants ayant eu un
allaitement artificiel.
Les avancées scientifiques en matière
d’allaitement maternel ont été considérables ces 50 dernières années et de
nombreux bénéfices lui ont été reconnus tant au niveau de la santé, de la
nutrition, de la protection contre les infections virales et bactériennes que du développement
de l’enfant. Il existerait même un rôle préventif à plus long terme en ce qui
concerne certaines pathologies chroniques comme le diabète ou l’hypertension
artérielle. Ce serait les enfants nourris au sein au moins six mois qui profiteraient
de ces avantages (ANAES, 2002).
Conclusion
Au terme de cette étude, nous pouvons conclure
que la prévalence de l’allaitement maternel est relativement élevée (80,4%)
avec une durée moyenne de 13,82 ± 2,38 mois, plutôt satisfaisante. Cependant,
la prévalence et la durée de
l’allaitement exclusif (13,75% pendant 3,78 ± 1,64 mois) restent loin des
recommandations de l’OMS. Cette durée est essentiellement déterminée par la
reprise du travail par la mère chez 44,79% et la supplémentassions alimentaire
dont le lait artificiel chez 23,79%. Par ailleurs, le manque et l’insuffisance
du lait est le motif le plus souvent avancé
par les femmes (43,07%) pour ne pas allaiter.
Dans notre étude, la prévalence de
l’allaitement maternel augmente lorsque le revenu moyen des ménages diminue et
le niveau d’instruction de la mère augmente. Le lien entre l’allaitement
maternel et la prévention de l’obésité et de nombreuses maladies mis en
évidence par plusieurs études est retrouvé dans notre travail. Néanmoins cet
effet préventif reste dépendant de la durée de l’allaitement exclusif.
Au total, il est important de bien identifier
les facteurs de non allaitement ainsi que les déterminants de la durée de
l’allaitement exclusif et total afin de pouvoir intervenir et proposer des
stratégies efficaces pour promouvoir et soutenir l’allaitement maternel.
L’intervention doit commencer au niveau des maternités afin de ne pas séparer
les enfants de leur mère et éviter de ce fait la mise au sein tardive. Lors du
séjour en maternité, la présence du bébé la nuit avec sa mère et l’absence de
compléments sont des facteurs associés à une durée d’allaitement plus longue
après le retour au domicile. D’autre part c’est au niveau du congé de maternité
qu’il faut intervenir car le support social durant la période de l’allaitement
et la classe sociale sont des facteurs déterminant de la prévalence et la durée
de l’allaitement au sein.
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