Diallo, T., Hami, H., Maïga, A., Mokhtari, A.,
Soulaymani, A., 2012, Etude de la prise en charge thérapeutique des
intoxications aiguës dans la ville de Bamako au Mali de 2000 à 2010. Antropo,
26, 11-18. www.didac.ehu.es/antropo
Etude de la prise en charge thérapeutique
des intoxications aiguës dans la ville de Bamako au Mali de 2000 à 2010
Study of the therapeutic management of
acute poisoning in the city of Bamako in Mali from 2000 to 2010
T. Diallo1,2, H. Hami2, A. Maïga1, A. Mokhtari2,
A. Soulaymani2
1 Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odonto-Stomatologie, Bamako, Mali
2 Laboratoire de Génétique et
Biométrie, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc
Correspondance: Docteur Tidiane Diallo.
Pharmacien assistant en Toxicologie à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odonto-Stomatologie, Département des Sciences Pharmaceutiques, Université de
Bamako. BP 1805, Bamako, Mali.
Doctorant
au Laboratoire de Génétique et Biométrie, Département de
Biologie. Faculté des Sciences, Université Ibn Tofaïl. B.P. 133, 14000 Kenitra,
Maroc. t_diallo2003@yahoo.fr
Mots-clés: Prise en charge thérapeutique, Epidémiologie, Intoxications aiguës,
Bamako.
Keywords: Therapeutic management, Epidemiology, Acute Poisoning, Bamako.
Résumé
Une étude rétrospective a été
réalisée sur l’ensemble des intoxications reçues dans les deux Centre
Hospitalo-Universitaire (CHU) et les six Centres de Santé de Référence (CSREF)
du district de Bamako au Mali durant la période allant de 2000 à 2010.
L’objectif est de décrire la situation épidémiologique de la prise en charge
thérapeutique des intoxications aiguës de 2000 à 2010 dans les principales structures sanitaires du district de Bamako. Durant cette période de l’étude, nous avons enregistré 1743 cas
d’intoxications de tous genres confondus. Le sexe féminin constituait la
majorité des patients avec 54,93%, les adultes étaient représentés par 39,06%
suivis par les bébés marcheurs avec 18,41% de l’échantillon total. Les
produits médicamenteux (38,96%) et alimentaires (32,87%) étaient les plus
incriminés dans les intoxications. Dans 37,05% des cas les circonstances étaient
volontaires. Les signes cliniques couvraient l’ensemble des symptomatologies (hépato-digestifs,
respiratoires, cardio-vasculaires, neurologiques, psychiques…). La
prise en charge des sujets était assurée par des analyses biologiques, des
traitements antidotique, symptomatique et évacuateur. Sur les 1737 des cas dont
l’évolution est connue nous avons enregistré 60 décès soit 3,45%.
Abstract
A retrospective study was performed on all poisonings received both University Hospital (CHU) and the six Health Centers of Reference (CSREF) District of Bamako in Mali during the period from 2000 to 2010. The objective is to describe the epidemiological situation of the therapeutic management of acute poisoning from 2000 to 2010 in major health facilities in the district of Bamako. During the study period, we recorded 1743 cases of poisoning from all genres. The female sex constituted the majority of patients with 54.93%, adults were represented by 39.06% followed by the baby walkers with 18.41% of the total sample. Drug products (38.96%) and food (32.87%) were most often implicated in poisonings. In 37.05% cases the circumstances were voluntary. The clinical symptomatology covered the whole of (hepatic-digestive, respiratory, cardiovascular, neurological, psychological...). The management of the subjects
was ensured through biological tests, treatments: Antidote, symptomatic and spillway. 1737 of case on which evolution is known we recorded 60 deaths is 3.45%.
Introduction
Une intoxication
est un ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption
d'une substance étrangère, dite toxique. On dit qu’une
substance est un poison ou
un toxique lorsque, après
pénétration dans l’organisme, par quelle que voie que ce soit, à une dose
relativement élevée (en une fois ou plusieurs fois très rapprochées) ou par
petites doses longtemps répétées, elle provoque, dans l’immédiat ou après une
phase de latence plus ou moins prolongée, de façon passagère ou durable, des troubles
d’une ou plusieurs fonctions de l’organisme pouvant aller jusqu’à leurs
suppression complète et amener la mort (Truhaut, 2010).
Les intoxications
constituent un problème majeur de santé aussi bien dans les pays développés que
dans les pays en développements, compte tenu des substances responsables
d’intoxications: aliments,
médicaments, produits industriels, animaux, plantes, métaux lourds, gaz et
autres.
Ainsi au Mali la
prise en charge des intoxiqués se fait par les médecins dans les différentes structures
sanitaires, le Mali ne dispose ni d’un centre anti poison, ni d’un laboratoire
de toxicologie spécialisé.
Une étude
prospective sur les intoxications aigues aux médicaments et autres produits
chimique s’est déroulée au le Centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré de
Bamako (CHU-GT) dans les services de réanimation et des urgences ainsi qu’aux
Centres de Santé de Référence de la commune IV et V du district de Bamako de
décembre 2006 au novembre 2007. Durant cette période 160 cas d’intoxications
ont été reçus sur un effectif total de 33700 consultations. Les circonstances
étaient volontaires dans 30,6% des cas, les médicaments étaient plus incriminés
soit dans 53,7% dans un but abortif et d’autolyse, l’évolution était défavorable
dans 2,5% des cas (Teme, 2007).
Une autre étude rétrospective réalisée sur le profil
épidémiologique des intoxications au Maroc de
1980 à 2007. A montrer que: l’intoxication alimentaire représente 23,8%
(18 340) médicaments 22,8% (17 552), produits gazeux 15,0%
(11 520), pesticides et produits agricoles 13,8% (10 613), produits
ménagers 8,5% (6 539), produits industriels 5,3% (4 066), animaux 4,3% (3 308),
plantes 3,3% (2 558), drogues 2,0% (1 555), produits minéraux 0,9% (726),
cosmétiques 0,3% (227), corps étrangers 0,0% (38), autres 8 0,0% sur un total
de 77 050 cas (Ouammi et al., 2009).
Notre étude est une
première, elle va sûrement apporter un grand éclaircissement aussi bien aux
personnels de santé maliens qui cherchent à développer les moyens de la prise
en charge des intoxications médicales, qu’aux autorités compétentes dont le
souci majeur est la mise en place d’un centre anti poison national au Mali.
L’objectif
Décrire la situation
épidémiologique de la prise en charge thérapeutique des intoxications aiguës de
2000 à 2010 dans les principales structures sanitaires
du district de Bamako.
Méthodologie
Type et lieu d’étude. C’est une étude
rétrospective, qui s’est déroulé dans les six Centres de Santé de Référence
(CSREF) ainsi que dans les deux Centres Hospitalo-Universitaire (CHU) du
district de Bamako.
Figure 1. La carte du Mali.
Figure 1. Map of Mali.
Durée d’étude. La collecte des
données s’est déroulée du 1er novembre 2010 au 15 mars 2011, pour les
intoxications allant de 2000 à 2010.
Critères d’inclusion. Les patients
reçus dans six centres de santé de référence et dans les deux CHU du district
de Bamako, de janvier 2000 à décembre 2010 dont le diagnostic clinique est
favorable à une intoxication.
Critères d’exclusion. Les cas
d’intoxications qui ont été transférés dans d’autre structure sanitaire.
Matériels utilisés.
Les
données ont été collectées dans les structures sanitaires à l’aide des dossiers
médicaux et des registres de consultations. Les informations ont été
transférées dans la base des données qui a pris en compte, la répartition dans le temps (heures, jours, mois, années),
les caractéristiques du patient intoxiqué (sexe, âge, situation matrimoniale, ethnie
et provenance), les caractéristiques du toxique (type de produit, nombre du
produit, voie d’administration, quantité), les
caractéristiques de l’intoxication (unique, multiple, lieu, isolée, collective,
circonstances), les éléments de la prise en charge biologique et clinique ainsi
que l’évolution des patients intoxiques.
Résultats
De 2000 à 2010, nous avons enregistrés 1743 cas d’intoxications dans la
ville de Bamako. La répartition dans le temps montre une moyenne mensuelle de
145 cas, avec une prédominance pendant le mois de mars (Figure 2). Le plus
grand nombre de cas à été signalé à 8 heures du matin avec 109 cas et le plus
petit nombre de cas est enregistré à 3 heures et 5 heures du matin avec 1 cas
pour chacune.
L’étude caractéristique des intoxiqués révèle un âge moyen de 26 ans avec
un sex-ratio (F/H) de 1,22. Les célibataires ont représentés 79% de l’effectif
total. Les adultes suivis par les adolescents et les bébés marcheurs en égalité
prédominent les groupes d’âges (Figure 3). La répartition géographique montre
que tout le district est concerné par les intoxications, les quartiers de
Lafiabougou (6,8%), Kalaban (6,5), Magnambougou (4,3%), Banconie (4,1%) sont
les plus majoritaires sur les soixante seize quartiers du district de Bamako.
L’étude des
caractéristiques du toxique montre que les médicaments sont les plus suspectés
parmi les types de produits en cause d’intoxication avec 39%, en plus nous
avons enregistré plusieurs autres produits suspectés (tableau 1). Dans 97% des
cas les victimes ont été intoxiquées par un seul produit, les 3% partagent deux
à cinq produits.
Les produits
étaient administrés dans la majorité par voie orale soit 98% des cas, la voie
nasale 1,6% des cas, les autres voies cutanées, intra musculaires, intra
veineuses sont rarement utilisés 0,4% des cas. La quantité de produit ingérée
était très variable, et souvent indéterminable car beaucoup de victimes
ignorent la quantité de produit prise.
L’analyse
des caractéristiques de l’intoxication montre que l’exposition à l’intoxication
était unique dans 99% des cas, l’exposition multiple était due soit à la
manipulation fréquente des pesticides ou à la toxicomanie. Les intoxications
étaient survenues dans beaucoup de lieu (domicile, école, service, marché,
champ, restaurant, prison,…), le plus grand nombre de cas est survenu à
domicile soit 94% des cas.
Les
intoxications étaient collectives dans 15% des cas.
Les
circonstances étaient volontaires pour 641 patients sur les 1730 patients dont
les circonstances étaient connues (tableau 2). Les sous circonstances étaient
dominés par les circonstances alimentaires 38,5% et suicidaires 28% sur les
1492 des cas connus (tableau 3).
Le
intoxiqués ont été prise en charge 21 heures en moyenne pour les 1030 patients
dont le délai est connu.
Toutes
les structures sanitaires ont admis des victimes d’intoxications durant notre
période d’étude, le CHU Gabriel Toure à reçu plus de la moitié des patients
avec 58,26% par contre le CSREF CIII à reçu le plus petit nombre de patients
avec 2,35% des cas (tableau 4). La majorité des victimes ont été reçues au
service des urgences (60,39%), puis la pédiatrie (31,23%), et enfin la médecine
(8,38 %).
Les
signes cliniques étaient dominés par des troubles hépato-digestifs,
cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques, psychiques (tableau 5).
Les
signes cliniques des patients dans 35,57% des cas ainsi que le traitement dans
13,37% des cas n’étaient pas signaler dans nos sources d’informations.
Le
traitement était antidotique, évacuateur et symptomatique. Les analyses
biologiques (créatinémie, glycémie, numération formule sanguine,…) ainsi que
des examens complémentaires (échographie, radiographie, scanneur,…) ont été
effectués.
La
durée d’hospitalisation était de 50 heures en moyenne sur les 1056 cas dont la
durée est connue. L’évolution était défavorable dans 3,45% sur les 1737 cas
dont l’évolution est connue (Figure 4).
Figure 2. Répartition des intoxications selon les mois à Bamako, 2000 à 2010.
Figure 2. Distribution of poisoning by month in Bamako from 2000 to 2010.
Figure 3. Répartition des
intoxications selon le groupe d’âge, Bamako, 2000 à 2010.
Remarque: Nouveau-né: 0 à moins de 4 semaines, Nourrisson: de 4 semaines à 12
mois, Bébé marcheur: 1 à 4 ans, Enfant: 5 à 14 ans, Adolescent: 15 à 19 ans, Adulte:
20 à 74 ans et Personne âgée: >75 ans.
Figure 3. Distribution of poisoning by age group, Bamako, 2000 to 2010.
Note: Newborn: 0 to less
than 4 weeks, Infant: from 4 weeks to 12 months, Baby walker: 1-4 years Child: 5-14 years Adolescent: 15-19 years Adult: 20-74 years and Elderly> 75 years.
Type de produit |
Nombre |
% |
Médicament |
679 |
38,96 |
Aliment |
573 |
32,87 |
Produit Industriel |
88 |
5,05 |
Inconnu |
85 |
4,82 |
Hydrocarbure |
70 |
4,02 |
Caustique |
63 |
3,61 |
Plante Médicinale |
61 |
3,50 |
Pesticide |
57 |
3,27 |
Drogue |
36 |
2,07 |
Gaz |
28 |
1,61 |
Produit ménager |
2 |
0,11 |
Cosmétique |
1 |
0,06 |
Total |
1743 |
100 |
Tableau 1. Répartition des intoxications selon le type de toxique suspecté, Bamako,
2000 à 2010.
Table 1. Distribution of poisoning by type of suspected toxic, Bamako, 2000 to 2010.
Circonstances |
Nombre |
% |
Accidentelle |
1089 |
62,95 |
Volontaire |
641 |
37,05 |
Total |
1730 |
100 |
Tableau 2. Répartition des
intoxications selon les circonstances, Bamako, 2000 à 2010.
Table 2. Distribution of poisoning according to circumstances, Bamako, 2000 to 2010.
Sous Circonstances |
Nombre |
% |
Alimentaire |
575 |
38,54 |
Suicidaire |
414 |
27,75 |
Erreur Thérapeutique |
213 |
14,28 |
Avortement |
176 |
11,80 |
Toxicomanie |
41 |
2,75 |
Pollution
Environnementale |
36 |
2,41 |
Erreur Professionnelle |
27 |
1,81 |
Criminelle |
10 |
0,67 |
Total |
1482 |
100 |
Tableau 3. Répartition des
intoxications selon les sous circonstances, Bamako, 2000 à 2010.
Table 3. Distribution of poisoning by sub circumstances, Bamako, 2000 to 2010.
Structures |
Nombre |
% |
CHU Gabriel Toure |
1015 |
58,27 |
CSREF CV |
205 |
11,77 |
CSREF CI |
158 |
9,07 |
CSREF CII |
106 |
6,08 |
CSREF CIV |
84 |
4,82 |
CSREF CVI |
80 |
4,59 |
CHU du Point G |
53 |
3,04 |
CSREF CIII |
41 |
2,35 |
Total |
1742 |
100 |
Tableau 4. Répartition des
intoxications selon les structures sanitaires, Bamako, 2000 à 2010.
Table 4. Distribution of poisoning by health facilities, Bamako, 2000 to 2010.
Signes cliniques |
Nombre |
% |
Hépato-digestifs |
1167 |
44,75 |
Système nerveux |
674 |
25,84 |
Respiratoires |
216 |
8,28 |
Etat général |
186 |
7,13 |
Psychique |
164 |
6,29 |
Vigilance |
81 |
3,11 |
Cutanés |
32 |
1,23 |
Ostéo-Tendineux |
31 |
1,19 |
Uro-génitales |
30 |
1,15 |
Endocrinien |
22 |
0,84 |
Rate et ganglion |
3 |
0,12 |
Rénaux |
2 |
0,08 |
Total |
2608 |
100 |
Tableau 5. Répartition des signes
cliniques selon l’organe ou le système atteint, Bamako, 2000 à 2010.
Table 5. Distribution of clinical signs depending on
the organ or system affected, Bamako, 2000 to 2010.
Figure
4. Répartition des patients selon l’évolution.
Figure 4. Distribution of patients according to evolution.
Discussion
Notre
étude menée sur la prise en charge thérapeutique des intoxications aiguës
dans la ville de Bamako de 2000 à 2010, nous a permise d’avoir enregistré 1742
cas d’intoxications dans huit structures sanitaires publiques les plus
fréquentés.
Le CHU Gabriel Toure à
reçu 58,3% des cas, ce résultat n’est pas surprenant vu la situation géographie
et l’enrichissement de son plateau technique par rapport aux autres structures
sanitaires. Il occupe ainsi la première référence sanitaire des Bamakois. Le
résultat du CSREF CIII (2,35%), peut être expliqué par sa proximité du CHU
Gabriel Toure.
Le sexe féminin était
majoritaire avec 55% des victimes, le même résultat à été obtenu au Maroc (Ouammi et al, 2009).
A la lumière de nos
résultats, 41,2% des intoxiqués avaient moins de 15 ans. Cette tranche d’âge constitue
48,2% de la population malienne selon l’Organisation des Nations Unies pour la
population en 2008 (ONU, 2008).
Ce résultat s’explique
par le fait que c’est la tranche d’âge qui est touchée par les intoxications
accidentelles. Le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc à trouvé
32,4% des personnes intoxiqué avaient moins de 15 ans lors d’une étude rétrospective
entre 1980 et 2007 (Ouammi et al.,
2009).
L’analyse des types de
produits en cause d’intoxication montre les médicaments comme le plus
intoxicant avec 39% des cas. Ce résultat est retrouvé dans beaucoup de pays
ainsi en France 28% des intoxications signalées aux Centres Anti Poison en 2006
était des spécialités pharmaceutiques soit le premier produit impliqué dans les
intoxications (Villa et al., 2008).
Le centre antipoison de
Belgique a reçu 49,29% d’intoxication due aux médicaments soit la première
cause d’intoxication en 2009 (Mostin et Dierckx, 2010).
Au Maroc c’est les
aliments qui viennent en première position parmi les produits intoxicants avec
23,8% (Ouammi et al., 2009).
Les circonstances d’intoxications
volontaires étaient de 37%, avec une prédominance pour les intoxications
suicidaires (64,3%) et les intoxications abortives (27,4%). Ce résultat est
comparable à celui de Teme (2007).
Les signes
cliniques restent dominés par les troubles hépato-digestifs (douleurs
abdominales diarrhées, nausées et vomissements) dans le monde entier vu la voie
d’ingestion des produits intoxicants.
Les analyses biologiques,
c’est le moyen le plus sûr pour confirmer ou d’infirmer l’ingestion d’une
substance toxique. Les analyses étaient basées sur le bilan hématologique et
biochimique. Le bilan toxicologique à été demandé pour un seul patient.
Cela révèle l’importance
capitale de la mise en place d’un laboratoire de toxicologie d’urgence enfin
d’aider les médecins dans la prise en charge thérapeutique des patients.
Le taux de létalité
était de 3,4% soit 2,6 fois plus élevée qu’au Maroc.
Durant notre étude nous
avons rencontré quelques difficultés:
- L’absence d’archivage des dossiers médicaux et
les registres de consultation dans les huit structures sanitaires.
- La faiblesse du plateau technique dans les
services des urgences, médecines, pédiatries pour effectuer les premiers gestes
(lavage gastrique, matériels de réanimation)
- L’inexistence du bilan toxicologique dans nos
structures sanitaires.
Tous ceux-ci concourent
au bon déroulement de la prise en charge et un suivi thérapeutique des patients
intoxiqués dans notre pays.
Ainsi la création d’un
centre anti poison comme dans plusieurs pays du monde, pourrait être une
solution idéale à ces nombreux problèmes d’intoxications.
Bibliographie
Mostin M., Dierckx L. 2010, Rapport d’Activité 1er
janvier au 31 décembre 2009 du Centre Antipoison de Belgique. http://www.poisoncentre.be/IMG/pdf/Rapport_harmonise.pdf
ONU, 2008, World Population
prospects. http://esa.un.org/unpd/wpp/index.htm
Ouammi
L, Rhalem N, Aghandous R, Semllali I, Badri M, Jalal G, et al. 2009, Profil épidémiologique des intoxications au Maroc
de 1980 à 2007. Toxicologie Maroc. 1:8-13.
Teme A. (2007) Les intoxications aiguës aux médicaments
et autres produits chimiques au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré,
aux Centres de Santé de Référence des communes IV et V. Thèse de médecine,
Bamako, 124 pages.
Truhaut, R., 2010, Toxicologie. Encyclopedie Universialis. http://www.universalis.fr/encyclopedie/toxicologie
Villa A., Cochet A., Guyodo G. 2008, Les intoxications
signalées aux centres antipoison français en 2006. La revue du Praticien. 58:825-831.